Source : BFM RMC
Deux projets sont en cours, dont au moins un très prometteur. Et c’est en partie grâce au Covid-19.
Ça serait un progrès monumental, l’aboutissement de plusieurs décennies de recherche et, peut-être, l’extinction du Sida, une maladie qui a fait, dans le monde, plus de 40 millions de victimes depuis les années 80. Deux projets de vaccins sont en cours et l’un est très prometteur.
Un candidat vaccin est né aux Etats-Unis, la première phase de l’essai clinique a été menée sur 48 personnes, une moitié a reçu ce sérum, et l’autre un placebo. Résultat, 97% des vaccinés ont développé une réponse immunitaire pour lutter contre l’infection. D’autres essais vont avoir lieu, à plus grande échelle, dans les prochaines semaines, et un autre vaccin va également voir le jour après l’été.
Il sera le fruit d’une collaboration entre un laboratoire américain et Moderna, dont la technique de l’ARN Messager, utilisée contre le Covid-19, semble très prometteuse selon les spécialistes.
Et la France aussi va lancer un essai qui doit commencer dans une semaine, et qui concernera 72 volontaires. Cet autre vaccin a été développé par l’Inserm et l’institut de recherche vaccinale. Lui aussi est fondé sur une technologie novatrice, il va cibler des cellules spécifiques pour se défendre du VIH, celles qui activent notre système immunitaire.
Comment se fait-il que, 40 ans après l’apparition de la maladie, aucun vaccin n’ait été trouvé?
On va évacuer tout de suite la comparaison, le virus du Sida n’a rien à voir avec celui du Covid. D’abord, on ne guérit pas, on ne développe pas d’anticorps, donc impossible de mettre sur pied un vaccin qui imiterait la réponse naturelle d’une personne infectée.
Ensuite le VIH mute beaucoup plus vite que le coronavirus ou la grippe. Un chiffre est parlant, il y autant de variant du covid dans le monde que de variant du sida chez un seul individu infecté. Le VIH a aussi une particularité très vicieuse, il peut se multiplier au moment de l’activation du système immunitaire, ce qui veut dire qu’en luttant contre le virus, on prend aussi le risque de le propager.
Enfin, cette maladie n’a jamais vraiment concentré les efforts des scientifiques du monde entier, le dernier essai vaccinal français remonte, par exemple, à 2009, soit il y a douze ans.