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Vaccin pneumococcique non conjugué : la HAS déplore la pénurie et fait de nouvelles recommandations

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Source: le quotidien du médecin

Une situation inacceptable

À cette occasion, la Haute Autorité s’émeut de la multiplication des pénuries de vaccin qui, selon elle, « participent à une suspicion de la population pouvant porter atteinte à la crédibilité́ de la politique vaccinale ». La HAS se veut plutôt offensive, appelant à plus de transparence sur les causes conduisant à de telles tensions. « Ces situations sont inacceptables lorsqu’elles font suite à des choix stratégiques de laboratoire tels que l’arrêt de commercialisation d’un vaccin », souligne la Haute Autorité.

Dans ses recommandations, elle rappelle que la vaccination vise essentiellement à réduire la fréquence des infections invasives à pneumocoque et des pneumonies. La vaccination est recommandée pour l’ensemble des enfants âgés de moins de 2 ans ainsi que pour les enfants, adolescents et adultes de tous âges à risque élevé d’infection à pneumocoque (IP).

Seuls ces derniers, les plus de 2 ans à risque élevé d’IP, sont concernés par l’épisode actuel de rupture d’approvisionnement. le vaccin pneumococcique conjugué 13-valent (VPC 13), Prevenar 13, recommandé chez les moins de 2 ans n’est pas touché par la pénurie.

Populations prioritaires

Chez les plus de 2 ans à risque non antérieurement vaccinés contre le pneumocoque, la stratégie vaccinale repose sur l’injection d’une ou deux doses de VPC 13, suivie d’une dose de VPP 23 afin d’élargir la couverture sérotypique de la vaccination. Les populations prioritaires pour recevoir le VPP 23 dans un délai minimal de 8 semaines après la dose de VPC 13 sont : les enfants à risque élevé qui doivent recevoir leur dose de vaccin VPP 23 à l’âge de 2 ans ; les personnes non vaccinées, quel que soit l’âge, dont la maladie ou la comorbidité justifiant la vaccination a été nouvellement diagnostiquée.

« Pour les autres populations à risque élevé d’IP (populations diagnostiquées avant 2017 ou antérieurement vaccinées), la dose de VPP 23 pourra être différée à la fin de la période de pénurie », souligne la HAS. Même chose pour les adultes à risque élevé et qui ont déjà été antérieurement vaccinés, la possibilité d’une nouvelle injection de VPP 23, cinq ans après la première, peut être différée à la fin de la période de pénurie.

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