Source: Univadis
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L’édition du génome au moyen de CRISPR-Cas9 est un puissant outil pour réduire la latence de l’herpès, virus associé au sarcome de Kaposi (HVSK) dans les lignées cellulaires endothéliales et épithéliales infectées (type Vero219).
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Cette étude in vitro utilise pour la première fois une CRISPR-Cas9 ciblant l’antigène nucléaire associé à la latence (latency-associated nuclear antigen, LANA) du HVSK et un système de libération adénovirale pour perturber la latence de l’HVSK.
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La latence de l’HVSK est une difficulté majeure dans l’élimination de l’infection et la prévention de l’apparition du sarcome de Kaposi (SK).
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Étant donné l’historique de sécurité de l’adénovirus comme vaccin ou vecteurs de libération, cette approche représente une stratégie fiable contre les virus tumorigènes chez les patients immunodéficients.
L’édition du génome avec CRISPR-Cas9 réduit efficacement la latence de l’herpès, virus associé au sarcome de Kaposi (HVSK) dans les lignées cellulaires endothéliales et épithéliales infectées et pourrait aider des millions de personnes infectées présentant un risque de sarcome de Kaposi (SK) dans le monde entier.
Le cycle de réplication de l’HVSK comprend une phase lytique et une phase latente. Pendant la latence, un répertoire réduit de gènes viraux participant à l’échappement et à la maintenance de l’épisome viral est exprimé et permet à l’HVSK d’établir une infection à vie en corrélation avec l’apparition du SK.
L’antigène nucléaire associé à la latence (LANA) encodé par ORF73 joue un rôle essentiel dans la maintenance et la réplication de l’épisome viral pendant la mitose et interagit avec les gènes suppresseurs de tumeurs comme p53 et pRb.
La CRISPR-Cas9 a été testée contre plusieurs virus susceptibles de latence tels que le virus herpès simplex, le virus du papillome humain, le virus Epstein-Barr et même le VIH-1.
Parmi les produits de gène de l’HVSK, le LANA est une cible idéale pour l’édition de génome avec CRISPR-Cas9. Les chercheurs ont désigné un ARNg ciblant spécifiquement l’extrémité N terminale du gène LANA. Cette région a été sélectionnée car toute mutation ou délétion peut tronquer ORF73 ou entraîner un déplacement de son cadre de lecture.
Dans cette étude, les chercheurs ont utilisé Vero219, une lignée épithéliale rénale de grivet (un singe d’Afrique) comme premier modèle in vitro pour tester l’efficacité. Les cellules Vero219 sont stablement infectées avec l’HVSK et maintiennent l’épisome d’HVSK à l’état latent sous sélection à la puromycine.
Tel que prévu, après application d’un système de Cas9 spécifique à l’anticorps LANA libérant un adénovirus de type 5 inapte à la réplication dans différentes cellules cibles latentes d’HVSK, à l’échantillon, la charge globale de l’épisome d’HVSK dans les cellules a diminué avec le temps en raison de l’absence de sélection à la puromycine pour le génome viral.
L’utilisation d’un vecteur d’adénovirus pourrait permettre des applications in vivo potentielles de Cas9 spécifique à l’anticorps LANA contre l’infection à l’HVSK et le sarcome de Kaposi.