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Sur-risque d’obésité abdominale, d’élévation du LDL-Cholestérol et d’hypertriglycéridémie mais pas de sur-risque d’hypertension artérielle chez les personnes vivant avec le VIH : résultats de l’étude comorbidités au cours de l’infection à HIV de Copenhague.

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Source : info-vih.com

Les évènements cardiovasculaires sont la principale cause de décès non liés au SIDA chez les PVVIH. L’obésité abdominale apparaît comme un facteur de risque d’évènements cardiovasculaires.

L’hypothèse des auteurs de cette étude de cohorte était que l’obésité abdominale, les excès de LDL cholestérol, l’hypertriglycéridémie et l’hypertension artérielle (HTA) étaient plus fréquents chez les PVVIH. La cohorte COCOMO est une cohorte de PVVIH suivis à Copenhague, chaque participant a été apparié par l’âge à des participants à une cohorte de population générale suivie à Copenhague. Mille quatre-vingt dix neuf patients ont été comparés à 12 161 danois non infectés par HIV. L’obésité abdominale était retenue lorsque le rapport tour de taille/tour de hanche était supérieur ou égal à 0,9 chez l’homme et 0,85 chez la femme. L’HTA était retenue pour une pression artérielle systolique supérieure à 140 mmHg ou diastolique supérieure à 90 mm Hg ou la prise d’un traitement antihypertenseur. Le LDL cholestérol était retenu comme pathologique si supérieur à 4,14 mmol/l ou en cas de prise de traitement spécifique, et l’hypertriglycéridémie lorsque les triglycérides dépassaient 2 mmol/l. Près de 63,5 % des PVVIH répondaient à la définition de l’obésité abdominale contre 59,5 % des sujets contrôles. Après ajustement sur l’âge, le niveau d’activité physique, le sexe, le niveau d’éducation, l’indice de masse corporelle et l’origine ethnique, l’infection à VIH était associé à une augmentation  très significative du risque d’obésité abdominale avec un odds ratio à 1,92. Les auteurs ont également observés un sur-risque d’augmentation du LDL-cholestérol et des triglycérides avec des odds ratio après ajustement respectivement de 1,32 et 1,76. En revanche, l’infection par le VIH n’était pas associée à une augmentation du risque d’HTA. L’obésité abdominale était associée aux anomalies lipidiques et à l’HTA.

Le sur-risque d’obésité abdominale a été observé chez les PVVIH ayant débuté un traitement avant 2005, comme chez les patients chez qui il a été instauré ultérieurement. Le sur-risque d’obésité abdominale existe malgré l’utilisation de thérapeutiques dont le profil de tolérance semble meilleur. De plus, ce sur-risque augmente avec l’âge.

En conclusion, l’obésité abdominale est fréquente chez les PVVIH, les traitements modernes n’annulent pas le sur-risque, l’infection par le VIH contribue probablement en elle-même aux anomalies de répartition du tissu adipeux.

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