Source : La Provence
Un site d’e-sante contre la peur du VIH et autres IST. Le site, ouvert hier soir, propose prévention et accompagnement perso
La plateforme se veut également pédagogique. Les internautes ont accès à des conseils adaptés à leurs pratiques sexuelles et à leur consommation de drogues. Une hotline offre la possibilité d’échanger en toute confidentialité avec un accompagnateur ou une accompagnatrice communautaire en direct et à des horaires adaptés. Enfin, un espace personnel permet de programmer des rappels pour des bilans de dépistages, de vaccination ou encore de réunions de groupe.
Le Spot Longchamp et le Spot Beaumarchais sont précurseurs dans le domaine
Aides demeure l’un des fers de lance de la lutte et de la prévention contre le sida depuis 1984. À partir de 2016, l’association française s’essaye à un nouveau mode d’action : les Spots, des centres de santé sexuelle communautaires. Le Spot Marseille Longchamp qui est à l’origine du site internet et le Spot Beaumarchais à Paris, tous deux ouverts depuis plus de quatre ans, ont été des précurseurs dans le domaine. Depuis, l’association continue de s’étendre avec en Spot né à Nice en 2018 et un autre qui devrait voir le jour d’ici peu à Montpellier.
Ces lieux se distinguent des 76 centres Aides classiques ; ils proposent aux visiteurs un parcours de santé sexuelle en leur accordant du temps, un espace de parole libre et non jugeant, une offre médicale réactive et adaptée à leurs besoins initiaux. Et les Spots attirent toujours plus de personnes, elles étaient 939 l’année passée à être accueillie boulevard Longchamp à Marseille. Mais les centres sont victimes de leur succès, les permanences sont pleines et il faut parfois attendre plusieurs mois pour un rendez-vous. Il était donc important pour eux de trouver une solution. C’est pour cette raison que le Spot de Marseille a voulu mettre en place une plateforme numérique. Un site dédié à la sexualité représente aussi l’occasion de lutter contre la mal-information. « On peut vivre avec le VIH. Aujourd’hui, les IST se soignent mais il faut faire un dépistagerapide« , rappelle la volontaire du Spot. Si les cas de guérison sont extrêmement rares – seulement trois ont été constatées, des traitements empêchent l’évolution de la maladie et la transmission du virus du sida.