Source : Dossier de Presse -SIDACTION-2021
En raison de la pandémie causée par le Sars-CoV-2, la communauté scientifique s’est plongée dans une course aux vaccins et aux traitements, quitte à délaisser momentanément les projets en cours.
Qu’en est-il des chercheurs impliqués dans la lutte contre le sida ? L’apparition du Sars-CoV-2 rappelle étrangement le début des années 1980, époque de la découverte du VIH. Une infection dont on ne savait d’abord pas vraiment expliquer la cause et qui a créé un sentiment de peur au sein de la population. Sauf que le Sars-CoV-2 est bien différent du VIH, que ce soit par son mode d’action ou par son mode de transmission. En effet, bien qu’il s’agisse d’un virus à ARN, comme le VIH, il n’a pas la capacité de s’intégrer dans le génome humain et ne forme donc pas de réservoirs qui sont, rappelons-le, l’obstacle majeur à la guérison du VIH. Les récepteurs ciblés à la surface des cellules sont également différents et, enfin, tandis que le VIH se transmet dans un contexte particulier – lors de relations sexuelles ou de contact avec le sang –, le Sars-CoV-2 est beaucoup plus contagieux, car transmissible dans les gouttelettes d’air.
Une mobilisation massive des scientifiques
Les recherches sur ce nouveau virus, et la maladie qui l’accompagne, se sont développées à une vitesse incroyable, du jamais vu dans le monde scientifique. Mais cela n’aurait pas été possible sans les bases scientifiques bâties année après année grâce aux recherches menées sur d’autres virus, dont le VIH. Que ce soit en immunologie, virologie, épidémiologie, sciences sociales…, tout le monde a pris part à l’effort pour lutter contre la Covid-19. De nombreux chercheurs, menant initialement des projets en lien avec le VIH, ont redirigé leurs recherches, en réponse notamment à l’appel à projets Flash mis en place par l’Agence nationale de la recherche. Cette initiative a permis de démarrer 44 projets dès le 26 mars 2020. Dans cette phase primaire de la pandémie, les projets étaient surtout tournés vers la compréhension du virus et de son mode d’infection. Des scientifiques bien connus dans le domaine de la recherche sur le VIH ont répondu à l’appel et ont obtenu un financement afin de mettre leur expertise à contribution. Parmi eux, le projet Mucolong, de l’équipe de Morgane Bomsel, institut Cochin (Paris), vise à étudier les interactions du Sars-CoV-2 avec les cellules de la muqueuse pulmonaire. Le projet AM-Cov-Path, de l’équipe de Roger Legrand, CEA de Fontenay-aux-Roses, a pour but d’établir un modèle d’infection chez des primates non humains afin d’aider au développement de traitements et de stratégies préventives. Ces deux chercheurs ont travaillé de longues années sur ces sujets appliqués au VIH.
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