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Sérophobie : les personnes porteuses du VIH encore victimes d’isolement et de nombreuses idées reçues

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Source : RTBF.BE

La pandémie de sida qui a frappé les années 80 et les années 90 aura pris la vie de millions de personnes. Le monde aura été profondément marqué par cette maladie qui tue encore aujourd’hui, particulièrement en Afrique. En 2021, 19.177 personnes vivaient avec le VIH en Belgique, et il n’est toujours pas possible d’en guérir. Les diagnostics de Sida, dernier stade de l’infection au VIH, sont malgré tout de plus en plus rares en Belgique. Une personne séropositive sous traitement efficace ne transmet plus le virus. Mais si les recherches ont grandement évolué, la peur qui entoure la maladie génère la circulation de nombreuses idées reçues qui rendent la vie des patients séropositifs difficile. La sérophobie se définit par la discrimination envers les personnes séropositives, celle-ci peut se traduire par de l’hostilité mais également dans un accès inégal à l’emploi ou aux soins de santé.

La sérophobie en Belgique

La dernière étude belge sur la sérophobie, menée conjointement par l’UNIA et l’Observatoire du sida et des sexualités, date de 2017. A l’époque, les résultats avaient montré des discriminations subies dans de nombreux domaines : dans l’accès aux assurances notamment, refusée ou validée seulement sur une courte durée, ou dans la progression au travail suite « à la révélation du statut, aux absences liées à la maladie et/ou aux tests de dépistage ».

S’il manque des données récentes, Thierry Martin, directeur de la Plateforme Prévention Sida estime que la discrimination en Belgique aujourd’hui est toujours bien réelle : « On a le sentiment au contact avec les personnes vivant avec le VIH que la stigmatisation est toujours bien tenace chez nous et ce dans tous les domaines. Que ce soit dans la vie quotidienne, avec des personnes discriminées dans leur entourage et dans leur famille mais aussi dans les soins de santé. Cette seconde partie est particulièrement inquiétante. Certains professionnels, pas spécialistes du VIH, ont encore une vraie méconnaissance du virus, et une peur irrationnelle. On a par exemple des patients qui rapportent que certains dentistes refusent de les soigner. Beaucoup ont encore une image du VIH comme du sida dans les années noires.« 

Quelques années plus tôt, en 2012, l’anthropologue Charlotte Pézéril avait également mené des recherches sur la sérophobie en Belgique francophone et avait constaté que les discriminations prenaient une forme relativement indirecte, avec « davantage de gêne ressentie que des refus de soins dans le milieu médical, plus de blocages de carrière que de licenciements dans le milieu du travail, plus de propos désobligeants ou maladroits que d’exclusions dans la vie sociale. »

Pour découvrir la fin de l’article cliquez ici : RTBF.BE

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