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Une piste inédite pour cibler le réservoir du VIH

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Source : Univadis.fr

  • La susceptibilité des lymphocytes T CD4+ à être infectés par le VIH-1 dépend de leur activité métabolique.

  • Le VIH-1 infecte sélectivement les CD4+ présentant une forte glycolyse

  • Inhiber l’activité métabolique bloque la réplication du VIH-1 au sein des réservoirs du VIH

 Selon des travaux récents parus dans Cell Metabolism , le blocage in vitro par un inhibiteur compétitif de la glycolyse réduirait la capacité du virus à infecter ces cellules et son amplification. Cette découverte offre une nouvelle piste inédite pour envisager l’éradication d’un des principaux réservoirs viraux et, par conséquent, la maladie.

Le VIH-1 infecte sélectivement les CD4+ présentant une forte glycolyse

La constitution d’un réservoir intracellulaire du VIH n’a pas permis jusqu’à aujourd’hui de développer un traitement permettant d’éradiquer l’infection. On sait que les lymphocytes T CD4+ représentent les principales cellules de ce réservoir, mais que seule une partie d’entre eux contribue à la persistance du virus dans l’organisme. S’il a été démontré que les CD4+ les plus différenciés sont ceux qui sont les plus vulnérables à l’infection par le VIH, il reste à en décrire les mécanismes sous-jacents. Le métabolisme cellulaire pourrait constituer une piste, selon certaines études préalables.

Bloquer la glycolyse réduit le nombre de cellules infectées

Aussi, le travail collaboratif de plusieurs équipes françaises a permis de décrire que les lymphocytes CD4+ infectés présentaient une forte activité métabolique : en effet, la susceptibilité des cellules au VIH apparaît associée à l’expression de plusieurs gènes au moment de l’infection, notamment en lien avec la glycolyse. Les chercheurs se sont ensuite assurés du lien de causalité entre activité métabolique et infection en écartant la possibilité d’une causalité inverse (métabolisme accru provoqué par l’infection). Ils ont enfin testé plusieurs inhibiteurs du métabolisme glucidique sur la capacité des cellules T CD4+ à être infectées par le VIH-1 et ont montré que le 2-désoxy glucose (2-DG), un inhibiteur compétitif de la glycolyse, permettait de limiter le nombre de cellules T infectées. Des travaux complémentaires ont également montré que le 2-DG permettait de réduire le nombre de cellules T CD4+ préalablement infectées et de réduire l’amplification du VIH à partir de ces réservoirs.

Un mécanisme d’échappement?

Le rôle déterminant du profil métabolique cellulaire sur l’infection par le VIH n’est pas sans rappeler des mécanismes propres aux cellules devenues cancéreuses. Il pourrait offrir au virus un moyen lui permettant d’échapper à l’immunité. Aussi, comme en oncologie, des pistes thérapeutiques visant les voies métaboliques favorisant la persistance du virus pourraient être développées.

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