Source : TÊTU
Une étude publiée dans The Lancet s’intéresse à ce que ressentent les personnes qui vivent avec le VIH. Une personne sur trois éprouve un stress « très lourd » à cause du virus. Mais les craintes s’estompent avec le temps.
C’est la prestigieuse revue The Lancet qui l’affirme. Pour les gays et les bi, c’est encore difficile de vivre avec le VIH en 2020. L’annonce de son statut sérologique reste compliquée et a des conséquences sur les relations sociales, même si les inquiétudes diminuent avec le temps.
L’étude a été réalisée aux Pays-Bas. Elle montre qu’environ un tiers des 438 participants hollandais considèrent que le VIH les expose à des conséquences négatives et à un haut niveau d’anxiété. Dans The Lancet, seul un répondant sur cinq (23%) affirme qu’être porteur du VIH n’a pas de conséquence psychologique. Près de la moitié disent éprouver un niveau de stress « medium » et 31% disent que c’est « très lourd » pour eux. Mais globalement, les hommes qui ont été diagnostiqués récemment considèrent la vie avec le virus plus facile que ceux qui ont été diagnostiqués plus tôt. Et les chercheurs l’affirment : les personnes qui connaissent d’autres porteurs s’en sortent mieux.
Crainte des effets secondaires
Près d’une personne sur deux (44%) est inquiète des effets secondaires de son traitement. Cette préoccupation décroît avec le temps. Les chercheurs indiquent que ce niveau de préoccupation des effets secondaires n’est pas aussi élevé pour les autres affections de longue durée.
Lorsqu’on leur demande ce qui est difficile lorsqu’ils sont confrontés au VIH, les répondants indiquent avant tout l’annonce du statut sérologique et son influence sur les relations sociales. Près de la moitié des sondés (45%) estiment qu’il est encore difficile d’en parler avec sa famille. Mais 36% considèrent que ne pas le dire est tout aussi compliqué. Une personne sur trois craint de l’annoncer à ses collègues de bureau mais un quart des personnes porteuses du VIH (PPVIH) ne sont pas tranquilles à l’idée de cacher leur statut sérologique au travail.
Des conséquences sur la vie sociale
Les réactions face à l’annonce sont les plus redoutées. On constate un double fardeau : les PPVIH interrogées ne veulent pas garder leur statut pour eux (37%). Mais elles redoutent également le rejet lors de l’annonce (23%). Une bonne nouvelle tout de même : lorsqu’une personne est installée dans une relation de longue durée, le virus n’a pas d’effet négatif sur la qualité des rapports sexuels, rapporte Aidsmap. Malgré tout, presque un sondé sur deux (41%) explique avoir plus de difficultés à s’installer dans une relation stable, à cause du VIH. Un tiers craint que le VIH ait une conséquence négative sur leurs liens avec les amis ou la famille.