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Montpellier intègre le réseau des villes internationales contre le sida

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Source: Francebleu.fr

Montpellier intègre le réseau Fast-Track Cities, le réseau mondial créé par l’ONU des villes qui se sont fixé l’objectif d’arriver à zéro nouvelle contamination par VIH d’ici 2030.

À quelques jours du 25e Sidaction, la ville de Montpellier intègre le réseau Fast-Track Cities, le réseau des villes internationales contre le sida, dont l’objectif est d’éliminer l’épidémie en 2030. Ce réseau fondée en 2014 compte aujourd’hui 250 villes membres, sur tous les continents. Après Paris et Nice, Montpellier est la troisième ville française.

« Sexualité, la position préférée de Montpellier : la prévention »

Pour tendre vers l’objectif de zéro nouvelle contamination d’ici 2030, Montpellier mise sur la prévention, avec une campagne au message un rien provocateur mais assumé : « Sexualité, la position préférée de Montpellier : la prévention. » La ville veut fédérer les différents acteurs de la lutte contre le sida : médecins, rectorat, universités, associations.

« Un jeune m’a dit qu’à choisir, il préférait être séropositif que diabétique. »- Françoise Barré-Sinoussi

Montpellier a choisi une marraine  de renom, la professeure de médecine Françoise Barré-Sinoussi, prix Nobel de médecine en 2008 pour avoir découvert le VIH avec le professeur Luc Montagnier. Elle appelle à la mobilisation de tous et notamment auprès des jeunes : « Une majorité des 15-25 ans considère que le sida c’est du passé , un quart d’ente eux pensent que l’on en guérit, c’est faux. » Et elle ajoute : « Certains m’ont même dit « si je devais choisir entre VIH et diabète, je préfèrerais être infecté par le VIH  plutôt que d’avoir le diabète ». Je leur rappelle que le diabète ne se transmet pas, à la différence du sida. »

Zéro contamination : vœu pieux ou engagement réalisable ?

Pour Françoise Barré-Sinoussi, l’objectif zéro nouvelle contamination est possible. La découvreuse du VIH ne comprend pas qu’il y ait encore 30% de personnes qui découvrent leur séropositivité à un stade déjà avanc , alors que, dit-elle « on a aujourd’hui tous les outils, en tout cas en France, pour se faire dépister et le traitement pré-exposition, la Prep, est gratuit. Malgré ça, on a encore plus de 6.400 nouvelles infections par an ». Et elle conclut : « Aujourd’hui, tout le monde a un rôle à jouer.« 

Pour preuve qu’une bonne prévention peut donner des résultats, à Montpellier, le travail ciblé sur le public le plus touché par l’épidémie (les hommes à multiples partenaires) a permis de faire reculer de 40% le nombre de nouvelles contaminations en 2018, révèle le docteur en maladies infectieuses du CHU de Montpellier et coordonnateur de « Montpellier sans sida », Alain Makinson.

À Montpellier, le CHU suit plus de 2.000 personnes et compte plus de 100 nouveaux patients chaque année.

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