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Migrations : L’Onusida s’inquiète

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Source : SERONET

Du fait des évolutions climatiques, de conflits armés et désormais de la crise de la Covid-19, de plus en plus de personnes sont contraintes de quitter leurs pays. Les déplacements « forcés » sont de plus en plus importants et le nombre de personnes concernées ne cesse d’augmenter. Ces personnes et groupes, notamment lorsqu’ils-elles vivent avec le VIH, sont un sujet d’inquiétude pour l’Onusida.

Dans un communiqué (fin juin), l’institution onusienne et l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) ont ainsi demandé à ce que « les personnes séropositives en situation de déplacement [puissent, ndlr] avoir accès aux vaccins contre la Covid-19 ». « Les personnes en situation de déplacement sont souvent plus vulnérables aux maladies, notamment à la Covid-19 et au VIH. En outre, les personnes vivant avec le VIH et/ou touchées par le virus et les populations migrantes sont souvent victimes d’inégalités importantes. Ces populations sont régulièrement confrontées à des risques pour leur santé en raison de processus de migration parfois périlleux, de conditions de vie inférieures à la moyenne, de conditions de travail dangereuses, d’un manque général d’informations, ainsi qu’à cause de la stigmatisation, de la discrimination et de l’isolement », indiquent les deux organisations dans un communiqué commun.

Par ailleurs, les populations migrantes et les personnes déplacées sont également confrontées à un grand nombre d’obstacles administratifs, financiers, géographiques, sociaux et culturels lorsqu’il s’agit d’accéder régulièrement ou de manière ininterrompue à des soins de santé en traversant des frontières, y compris l’accès aux traitements contre le VIH. Et le communiqué de pointer qu’au cours de la pandémie, dans un contexte d’augmentation de la xénophobie et de la discrimination, certaines personnes migrantes vivant avec le VIH se sont « retrouvées confrontées à une triple stigmatisation liée à un dépistage positif pour la Covid-19, un statut sérologique positif et au fait d’être migrantes, tout cela nuisant souvent gravement à leur santé mentale ». « Pour de nombreuses personnes migrantes et déplacées vivant avec le VIH (…) ou risquant de contracter le VIH, le risque d’exposition a augmenté tandis que la disponibilité des services de lutte contre le VIH a reculé », souligne le communiqué. « Pour mettre fin aux inégalités et remettre la riposte mondiale au VIH en adéquation avec l’objectif 2030 de mettre fin au sida comme menace de santé publique, nous devons agir immédiatement pour réduire les inégalités rencontrées par les migrantes et migrants, et par les populations mobiles, notamment en offrant un accès complet aux services de prévention et de traitement du VIH et aux vaccins contre la COVID-19 », a affirmé Winnie Byanyima, directrice exécutive de l’Onusida.

Un rapport sur l’évolution des services de lutte contre le VIH pour les populations migrantes et mobiles, ainsi que pour les personnes réfugiées et les populations touchées par des crises sera prochainement publié. En juin dernier, l’Assemblée générale des Nations Unies a adopté la Déclaration politique 2021 sur le VIH/sida, qui mentionne spécifiquement les populations migrantes, réfugiées et déplacées à l’intérieur d’un pays, et engage les gouvernements à veiller à ce que « 95 % des personnes séropositives, exposées au VIH et touchées par le virus soient protégées contre les pandémies, y compris la Covid-19 ».

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