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Des médecins américains étudient en profondeur des cas de syphilis oculaire

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Source : Catie

Selon les Centers for Disease Control and Prevention (CDC), plus de 200 cas de syphilis touchant les yeux (syphilis oculaire) ont été déclarés aux États-Unis durant les deux dernières années. La majorité des cas en question concerne des hommes séropositifs gais, bisexuels et hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes (HARSAH). Toutefois, des cas se sont également produits chez des personnes séronégatives, y compris des HARSAH et des hommes et femmes hétérosexuels. Cette tendance apparente vers une augmentation de la syphilis oculaire aux États-Unis survient dans le contexte d’une hausse globale de l’incidence de la syphilis dans les pays à revenu élevé. Il est donc possible que l’augmentation du nombre de cas de syphilis oculaire déclarés soit simplement attribuable à la prolifération générale des cas de syphilis.

Les complications oculaires de la syphilis n’ont rien de nouveau; on en signalait des cas à l’époque précédant l’introduction à grande échelle des antibiotiques. De telles complications se produisaient chez des personnes expérimentant des stades précoces ou avancés de la syphilis. Selon une analyse génétique préliminaire des souches de syphilis présentes aujourd’hui aux États-Unis, il ne semble pas qu’une nouvelle souche plus virulente ayant une prédilection pour les yeux soit en train de circuler et de causer de graves complications oculaires. Pour en savoir plus sur cette infection, consultez le feuillet d’information sur la syphilis de CATIE.

Regard sur la syphilis oculaire

Une équipe de médecins aux États-Unis a compilé et publié des détails (y compris les symptômes, les résultats des tests de laboratoire et les réponses au traitement) concernant plusieurs cas de syphilis oculaire récents. Ils avaient pour objectif de « souligner la diversité des présentations cliniques et les [complications et conséquences] potentiellement dévastatrices de ce syndrome ».

L’équipe américaine a souligné les points suivants au sujet des cas en question :

• Bien que la plupart des cas publiés de syphilis oculaire les plus récents se soient produits chez des HARSAH séropositifs, la syphilis oculaire peut également toucher les hommes et femmes hétérosexuels et les HARSAH séronégatifs.

• « Ce syndrome peut être difficile à diagnostiquer parce que les patients éprouvant des symptômes visuels consultent habituellement leur principal professionnel de la santé ou un service de soins urgents où [les infections transmissibles sexuellement] ne figurent pas souvent en haut de la [liste des causes possibles des problèmes en question]. »

• « L’accès limité aux soins médicaux, qu’il soit attribuable au manque de connaissances ou de ressources financières, contribue également aux retards de diagnostic et de traitement, ce qui pourrait entraîner de mauvais résultats pour la vue … »« Une sensibilisation accrue à ce syndrome dans tous les contextes de soins cliniques, jumelée à l’établissement d’un faible seuil pour le dépistage de la syphilis, pourraient améliorer les soins aux patients. »

• L’équipe encourage les professionnels de la santé qui voient des patients éprouvant des problèmes visuels et dont les tests sanguins suggèrent la présence de syphilis à traiter de tels cas comme « des urgences ophtalmologiques » nécessitant un traitement rapide et ce, même si les résultats d’un examen rétinien ou d’une analyse de liquide céphalorachidien (LCR) ne sont pas disponibles ou encore si les patients refusent de se soumettre à ce genre d’évaluations.

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