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Lyon : le sexe sous drogue, ou chemsex, une pratique qui inquiète

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Sources : RadioScoop.com

Ils sont jeunes, ils veulent s’amuser, vivre de nouvelles expériences… Les adeptes du “chemsex” sont de plus en plus nombreux en Auvergne Rhône-Alpes.

Concrètement, le chemsex (contraction de « chemical sex ») vise à consommer de la drogue (ecstasy, cocaïne, GHB, amphétamines…) pour booster ses performances et augmenter ses sensations lors d’un rapport sexuel. Une pratique qui fait des ravages aujourd’hui dans la région, en particulier dans la communauté gay.

Une vingtaine de décès en un an

Ce phénomène n’est pas nouveau. Le sexe sous drogues existe depuis plusieurs années en Europe mais a pris beaucoup d’ampleur ces derniers mois dans la région, en particulier à Lyon où une vingtaine de décès ont été enregistrés sur l’année 2017-2018.

Face à ce constat, le Comité de coordination régionale de lutte contre le VIH (CoreVIH) a décidé d’alerter l’Agence Régionale de Santé (ARS) sur les dangers de cette pratique qui peut entraîner une overdose, un infarctus, un AVC et de nombreuses complications. « Il y a un risque de contamination à la fois par le VIH et par l’hépatite C, mais aussi toutes les autres IST du fait de la perte de contrôle au niveau de la prévention et des pratiques souvent hard », explique le Dr Jean-Michel Livrozet, président du CoreVIH Lyon Vallée du Rhône.

Il constate aussi que la sexualité de groupe se développe de plus en plus dans la société. Les jeunes cherchent à vivre des expériences de plus en plus trash, certains se lancent dans de véritables marathons sexuels sans penser aux conséquences que cela peut entraîner.

Un film pour sensibiliser

Dans le cadre d’une grande campagne de sensibilisation, le CoreVIH Lyon Vallée du Rhône a tourné un film, « Chemsexeur » réalisé par Barbara Arsenault, et disponible sur un site internet dédié à cette pratique.

On y retrouve aussi des conseils pour les proches de chemsexeurs et une liste des centres de soins de la région.

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