Source : UNIVADIS
À retenir
- L’élimination du VHC par des antiviraux à action directe (AAD) supprime ou atténue l’insulinorésistance (IR) chez les patients non diabétiques.
- L’effet est moindre chez les patients présentant une fibrose avancée, ce qui souligne l’importance d’un traitement précoce.
Pourquoi est-ce important ?
- Selon les études antérieures, l’IR serait le lien entre le VHC et le diabète de type 2.
Conception de l’étude
- Étude prospective cas-témoin italienne portant sur 133 patients infectés par le VHC-1 et présentant une fibrose F3-F4 ; 68 ont reçu des AAD et 65 n’ont pas été traités.
- Financement : aucun.
Principaux résultats
- Les patients traités et non traités présentaient une valeur initiale moyenne de la fibrose hépatique (21,13 ± 11,16 p/r à 20,92 ± 10,40 kPa) et de la valeur à l’évaluation du modèle homéostatique-résistance à l’insuline-insulinorésistance (HOMA-IR ; 4,90 ± 4,62 et 4,64 ± 5,62) semblables.
- Tous les patients traités avaient obtenu une réponse virologique soutenue (VRS) à la fin du traitement, ainsi qu’une réduction moyenne de 2,42 ± 1,85 de la valeur HOMA-IR (p < 0,001).
- Au suivi à 3 mois, 95,6 % des patients continuaient à avoir une RVS.
- La RVS à 3 mois était associée à une diminution de la fibrose (14,27 ± 8,89 p/r à 21,13 ± 11,16 kPa ; p < 0,0001) et à une valeur inférieure de l’HOMA-IR (2,24 ± 1,65 p/r à 4,90 ± 4,62), de l’insuline à jeun (9,43 ± 5,21 p/r à 16,21 ± 13,12 µU/ml) et de la glycémie à jeun (85,33 ± 16,21 p/r à 97,57 ± 10,89 mg/dl ; p < 0,0001 pour tous).
- Chez les patient ayant obtenu une RVS, 76,5 % affichaient une amélioration de leurs valeurs d’IR et 41,2 % avaient obtenu une normalisation de l’IR.
- La persistance de l’IR était liée aux niveaux les plus élevés de fibrose au suivi à 3 mois (r = 0,26 ; p < 0,040).
- Aucun changement n’a été observé chez les patients non traités.
Limites
- Suivi relativement court.