Source : Inserm
Le VIH se dissémine dans l’organisme en infectant des lymphocytes T CD4 différents selon le stade de l’infection. Une équipe Inserm vient de décrire le profil de ceux qui sont infectés au stade tardif de la maladie, quand l’immunodéficience engage le pronostic vital. Cibler les marqueurs qui les caractérisent pourrait faciliter leur élimination et freiner la réplication virale.
Le virus du sida, ou VIH, infecte des cellules immunitaires, les lymphocytes T CD4. Certaines de ces cellules sont infectées de façon latente : elles hébergent durablement le virus qui y séjourne de façon silencieuse. D’autres sont au contraire infectées de manière « productive », ce qui signifie qu’elles produisent et libèrent énormément de particules virales et contribuent à la dissémination du virus dans l’organisme. Et contrairement aux premières, les cellules dans lesquelles l’infection est active sont rapidement éliminées par des traitements antirétroviraux. Les chercheurs constatent par ailleurs que le profil des cellules T CD4 infectées de façon productive varie au cours de l’infection, une donnée qui pourrait servir à améliorer leur ciblage thérapeutique : « Aux côtés de marqueurs communs à toutes ces cellules, on en trouve d’autres qui sont plus ou moins exprimés selon le stade de l’infection », explique Pierre Gantner, chercheur dans une unité Inserm de l’Institut de virologie de Strasbourg. Ces différences ont déjà été documentées, sauf au cours de la phase tardive de l’infection caractérisée par un syndrome d’immunodéficience acquise, le sida proprement dit. Les malades ont alors un système immunitaire très affaibli et décèdent le plus souvent de maladies opportunistes.
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