Source : seronet.info
En Guyane, département français le plus touché par le VIH, l’association AIDES s’est adaptée au territoire pour mener ses actions de façon inédite.
Issus des territoires et populations (Bushinengués Aloukous, Amérindiens Wayanas, Créoles, Surinamais, Brésiliens, Guyaniens…) qui bordent le fleuve Maroni, les militants-es de l’association sont en contact direct avec les habitants. Ils et elles partagent leurs langues et leurs cultures, préalable indispensable au dialogue et à la confiance. Seul moyen de transport dans ce paysage de bout du monde, la pirogue de AIDES parcourt le fleuve Maroni pour informer, dépister, libérer la parole et changer le regard des habitants-es sur les personnes touchées par le VIH. En agissant avec les communautés, l’association lutte contre le VIH. L’information de base sur la maladie a du mal à circuler, laissant souvent place aux fantasmes et aux représentations. Les malades peuvent être rejetés, stigmatisés. Les populations sont tellement isolées qu’il leur faut parfois plusieurs heures de pirogue pour accéder aux services de santé les plus élémentaires. Et le virus progresse : il frappe d’abord les personnes les plus précaires, celles qui sont les plus démunies, à commencer par celles qui n’ont pas les « bons papiers » ou qui se trouvent « du mauvais côté de la rive »… au Surinam. Dans ce contexte difficile, des militantes et militants se battent au quotidien pour briser les tabous, faire évoluer les mentalités et proposer des solutions. Sortir du silence et donner la parole aux premiers concernés : personnes touchées, associations, soignants, enseignants… Voilà tout le sens de ce documentaire réalisé par Philippe Rostan. Le film sera diffusé le 17 juin sur France Ô, puis la semaine du 18 juin sur toutes les chaînes Première.