Source : Univadis.fr
A retenir : La journée nationale de lutte contre les hépatites virales s’est déroulée le 15 mai dernier
- En France, l’hépatite B représente un problème de santé publique, notamment du fait de sa gravité potentielle (hépatites aiguës fulminantes, hépatites chroniques évoluant vers une cirrhose et un cancer du foie)
- La couverture vaccinale contre cette infection est insuffisante en France mais devrait évoluer puisque l’hépatite B fait partie des vaccinations désormais obligatoires pour tous les nourrissons nés depuis le 1erjanvier 2018
La journée nationale de lutte contre les hépatites virales s’est déroulée le 15 mai dernier et était l’occasion de faire le point sur ces infections.
En France, le mode de contamination principal du virus de l’hépatite B est la voie sexuelle mais il peut aussi se transmettre par le sang contaminé (soit par contact direct, soit par l’intermédiaire d’un objet contaminé) ou de la mère à l’enfant lors de l’accouchement.
L’hépatite B est une maladie infectieuse du foie potentiellement grave :
- Formes aiguës : 0,1 % à 1 % peuvent évoluer vers une hépatite fulminante (forme grave et mortelle de la maladie en l’absence de greffe du foie),
- Formes chroniques : passage à la chronicité dans 2 à 10 % des cas, avec des risques d’évolution vers une cirrhose et un cancer du foie.
L’hépatite B représente donc un problème de santé publique du fait de sa gravité potentielle, du nombre de personnes infectées et du coût engendré par sa prise en charge.
Vaccination Hépatite B : une couverture vaccinale insuffisante chez certaines populations
Contrairement à l’hépatite C, un vaccin est disponible contre l’hépatite B et représente le moyen de prévention le plus efficace. Malheureusement, la vaccination contre l’hépatite B est insuffisante. Plus de 80% des cas d’hépatite aiguë B déclarés en France jusqu’à 2016 relevaient d’une indication vaccinale et auraient donc pu être évités par la vaccination.
Si la couverture vaccinale anti-VHB a fortement progressé chez les jeunes enfants de 24 mois (28% en 1998, 90% en 2016 pour trois doses), elle reste très insuffisante et sans progression chez les adolescents, dont moins de la moitié sont vaccinés. Par ailleurs, seuls 63% des hommes ayant des relations sexuelles avec les hommes (HSH) fréquentant les lieux de convivialité gay en 2015 se déclaraient vaccinés contre l’hépatite B. Pourtant, un meilleur suivi des recommandations vaccinales contre l’hépatite B permettrait de réduire le nombre de cas.
On peut noter que cette situation devrait évoluer puisque l’hépatite B fait partie des vaccinations désormais obligatoires pour tous les nourrissons nés depuis le 1er janvier 2018.
Ainsi, la politique de vaccination contre l’hépatite B en France repose sur 2 stratégies :
- L’identification et la vaccination des personnes à risque élevé d’exposition,
- La vaccination des nourrissons et le rattrapage des enfants et adolescents jusqu’à l’âge de 15 ans révolus (dans la perspective de contrôle à plus long terme de l’hépatite B).