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Gardasil 9, le vaccin contre le papillomavirus, remboursé aussi chez les garçons

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Source : LE QUOTIDIEN DU PHARMACIEN

Les garçons de 11 à 14 ans révolus pourront désormais se faire vacciner (et être remboursé) avec Gardasil 9, vaccin contre les papillomavirus.

Le vaccin Gardasil 9 (présentation en flacon et en seringue préremplie) est désormais pris en charge à 65 % par l’assurance-maladie chez les filles comme chez les garçons de 11 à 14 ans révolus, selon un schéma à 2 doses (M0, M6). Il est également remboursé dans le cadre d’un rattrapage chez tous les adolescents et jeunes adultes de 15 à 19 ans révolus (filles et garçons) selon un schéma à 3 doses (M0, M2, M6).

Rappelons qu’auparavant la vaccination par Gardasil 9 (HPV de types 6,11,16,18,31, 33, 45, 52, 58) était recommandée en France uniquement chez les jeunes filles âgées de 11 à 14 ans (avec rattrapage possible jusqu’à 19 ans), ainsi que chez les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH) jusqu’à l’âge de 26 ans et chez les adolescents immunodéprimés.

Cette décision d’étendre la vaccination à tous les garçons de 11 à 14 ans, publiée au « Journal officiel » du 3 décembre, fait suite à un avis de la Haute Autorité de santé (HAS) en décembre 2019, favorable à cet élargissement. La HAS avait alors considéré que, d’une part, cette extension conférait « une protection aux garçons vaccinés » (contre des lésions anales précancéreuses, cancers anaux, verrues génitales). Et que, d’autre part, au-delà de cette protection, elle permettrait « aussi de mieux protéger les filles et femmes non vaccinées, et de mieux protéger les garçons et hommes quelle que soit leur orientation sexuelle en atteignant plus facilement les futurs HSH et en évitant toute stigmatisation, à un âge où leur préférence sexuelle n’est soit pas connue (par l’individu et son entourage), soit non-affirmée ».

En revanche, le vaccin Cervarix (HPV de types 16 et 18) n’est pas recommandé chez l’homme compte tenu de la plus faible couverture génotypique du vaccin (absence de protection contre les génotypes 11 et 6) et de l’absence de données d’efficacité sur les lésions précancéreuses chez l’homme (données d’immunogénicité uniquement).

Charlotte Demarti

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