source : Onusida
En 2018, dans le monde, chez les personnes âgées de 15 ans et plus vivant avec le VIH, la couverture de la thérapie antirétrovirale était plus élevée chez les femmes que chez les hommes. De nombreuses études montrent que les hommes sont moins susceptibles que les femmes de se faire dépister, de commencer et de respecter un traitement contre le VIH. Cela se traduit par de plus mauvais résultats cliniques et un risque plus élevé de mourir de causes liées au sida. La faible utilisation par les hommes des services de lutte contre le VIH est à l’image de leur comportement général en matière de santé. On attribue cette attitude aux normes de masculinité en vigueur, à la stigmatisation, aux possibilités offertes et aux autres coûts liés à une visite dans un établissement de santé, ainsi qu’à des services inadaptés (parmi d’autres facteurs).
Cette disparité se retrouve dans de nombreux contextes géographiques et épidémiques. Des estimations régionales ventilées par sexe indiquent que la couverture de la thérapie antirétrovirale était plus élevée chez les femmes que chez les hommes dans toutes les régions sauf une. Cette disparité est la plus forte en Afrique occidentale et centrale où l’on estime que 61 % [32 %-67 %] des femmes séropositives recevaient un traitement contre le VIH en 2018, par rapport à 40 % [18 %-41 %] des hommes dans la même situation. L’écart entre les deux sexes est d’au moins 10 % en Asie et dans le Pacifique, dans les Caraïbes, en Afrique orientale et centrale, ainsi qu’en Europe de l’Est et en Asie centrale. Les services prénataux expliquent probablement cette disparité, car ils représentent un point d’entrée essentiel au dépistage du VIH et aux services de traitement dans de nombreuses régions.