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Etudes : Les interactions entre les traitements anti-VIH et la crystal meth, la méphédrone et la kétamine

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Parue dans le « HIV Update », une étude fait le point sur les interactions possibles entre les médicaments anti-VIH et les drogues récréatives. Réalisée par des experts basés au Royaume-Uni, cette étude se concentre sur les médicaments les plus couramment utilisés par les hommes gays vivant avec le VIH au Royaume-Uni.

Booster + drogues récréatives : mélange dangereux !
La découverte la plus importante de l’étude est que les deux médicaments les plus susceptibles d’être impliqués dans les interactions néfastes avec les drogues récréatives sont ritonavir (Norvir®) et le cobicistat (Tybost®). Ritonavir (Norvir®) et cobicistat (Tybost®) sont tous les deux des agents stimulants, prescrits pour relever les niveaux d’autres antirétroviraux. L’ajout d’une petite dose d’un de ces agents à un médicament ralentit son absorption dans le foie, ce qui signifie qu’il reste dans le corps plus longtemps ou à des niveaux supérieurs. Sans l’agent stimulant, la dose prescrite du premier médicament serait inefficace.

On retrouve le même mécanisme chez certaines drogues récréatives – le crystal meth, la MDMA, la méphédrone, la kétamine, le Viagra et d’autres médicaments contre le dysfonctionnement érectile, ainsi que le Valium et d’autres benzodiazépines. Ainsi, l’agent stimulant ralentie l’assimilation des drogues récréatives dans le foie, ce qui signifie qu’elles restent dans le corps plus longtemps ou à des concentrations supérieurs. Parfois, cela peut entraîner des effets secondaires graves ou une overdose. Les médecins ne connaissent pas le nombre exact, mais un certain nombre de décès ont été enregistrés.

Si votre traitement anti-VIH comprend un inhibiteur de protéase, vous utilisez probablement un de ces agents stimulants. Le cobicistat est également pris avec le nouvel inhibiteur d’intégrase elvitégravir, y compris dans un seul comprimé comme le Stribild®. (Pour plus d’informations sur les traitements concernés, voir l’article complet sur aidsmap.com).

Si vous prenez un de ces médicaments et consommez parfois de la crystal meth, de la MDMA, de la méphédrone, de la kétamine, des médicaments pour le dysfonctionnement érectile ou des benzodiazépines, une discussion franche avec votre médecin ou votre pharmacien pourrait vous être très utile.Si vous ne voulez pas arrêter ou ne pouvez pas arrêter l’utilisation de drogues récréatives, le passage à un traitement du VIH avec moins de potentiel d’interactions pourrait être une option.

Cannabis et traitements anti-VIH
Le potentiel d’interactions entre les médicaments pris pour traiter le VIH et les drogues récréatives était aussi le thème du dernier HIV Update. Cette étude a mis en exergue le fait que certaines PVVIH –inquiets quant aux possibles interactions, ne prenaient intentionnellement pas leur traitement contre le VIH quand ils utilisaient des drogues récréatives. D’autre part, la plupart des participants à cette étude consommaient du cannabis. Alors que l’interaction avec des médicaments anti-VIH est peu dangereuse, sauter des doses de médicaments anti-VIH serait au contraire plus néfaste que de prendre le traitement anti-VIH tout en consommant du cannabis.

Traitements anti-VIH + drogue = interactions. Pas toujours !  
Selon les experts, il existe plusieurs médicaments anti-VIH qui ne posent pas de problèmes d’interactions. De même, l’alcool, le cannabis, le poppers, l’héroïne et d’autres opiacés sont peu susceptibles d’interagir avec les médicaments anti-VIH.

Le site internet sur les interactions médicamenteuses VIH-Drogues de l’Université de Liverpool a publié un tableau résumant les interactions entre les antirétroviraux et les drogues récréatives.

VHC et problèmes cardiaques
Une étude a démontré que les personnes infectées par le VHC étaient plus susceptibles de souffrir d’un durcissement de l’artère coronaire –premier signe important d’alerte de la maladie cardiovasculaire. Les artères de près de 1000 hommes américains, y compris des personnes co-infectées par le VHC et le VIH mais aussi des personnes non infectées ont été comparées.
Il en résulte que les PVVIH sont plus susceptibles de souffrir d’un durcissement de leurs artères, tout comme les hommes infectés par le VHC. Les résultats montrent également que l’hépatite C affecte de nombreux aspects de la santé et pas seulement ceux directement liés au foie.Les hépatants peuvent réduire les risques de crise cardiaque ou d’autres problèmes cardiaques en pratiquant une activité physique, en ayant un régime alimentaire équilibré, en arrêtant de fumer et en suivant une thérapie par statine.

Source : Aidsmap (lire l’article original)

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