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Emprunts et VIH : des critères assouplis pour la convention Aeras.

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Source : Seronet

Améliorer l’accès à l’assurance et à l’emprunt des personnes vivant avec le VIH en modifiant certains des critères très restrictifs de la grille de référence appliquée au VIH. C’est ce qu’ont entrepris d’obtenir, depuis plusieurs années, les associations de lutte contre le sida mobilisées sur la question : AIDES et Les Séropotes. Le 12 mars dernier, la convention Aeras (s’assurer et emprunter avec un risque aggravé de santé) a approuvé une nouvelle grille de référence. Quels sont les changements ?

Pas certain que l’avancée mette un terme définitif à l’actuel parcours du combattant… et de la combattante pour les personnes vivant avec le VIH, mais cela n’en demeure pas moins une forte avancée, obtenue de haute lutte. La grille de référence appliquée au VIH dans le cadre de la convention Aeras a donc été révisée à la suite des demandes répétées depuis plusieurs années par AIDES, notamment avec le travail de Dominique Costagliola, administratrice de l’association et épidémiologiste réputée, ainsi que l’association Les Séropotes. Dans un communiqué commun, les deux organisations saluent « ces avancées », tout en indiquant que « le combat continue pour que toutes les  personnes vivant avec VIH, mais aussi toutes les personnes vivant avec une maladie chronique, puissent accéder à l’emprunt ».

En 2017, une première grille de référence a permis d’ouvrir le champ des possibilités d’accès pour certaines personnes séropositives. Mais rapidement, cette première grille a montré ses limites (du fait de critères trop restrictifs) puisque très peu de personnes vivant avec le VIH répondaient en réalité aux critères qu’elle exigeait. Pour les associations, ces critères étaient en décalage avec la réalité actuelle des conditions de vie des personnes vivant avec le VIH. Une personne concernée, accompagnée par AIDES, expliquait ainsi : « Je suis porteur du VIH depuis 2010 avec une charge virale indétectable. J’ai 41 ans. Je souhaite faire un crédit immobilier. J’ai préféré être franc et ne pas cacher mon problème de santé, ce qui m’a inquiété car je ne savais pas si j’étais assurable. J’ai eu un retour d’une étude, où je me retrouve assurable, mais uniquement sur le décès. Ils ne prennent pas en compte l’incapacité temporaire ou totale de travail, ni les pertes irréversibles d’autonomie. En fait, si je comprends bien, sous prétexte que j’ai le VIH, je n’ai pas le droit d’avoir un accident de travail ou de circulation ou tout autre pépin de la vie qui n’a aucun rapport avec ma pathologie. Conclusion, je suis couvert pour rien et je paie un max… » Et cet exemple est loin d’être isolé.

=> Pour lire la suite de l’article, se rendre sur : Seronet

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