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Les discriminations anti-LGBT sont néfastes pour la santé, alerte une étude.

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Source : Ouest France

Un rapport de Santé publique France publié ce lundi 17 mai indique que les discriminations et violences ont un impact négatif sur la santé physique et mentale des personnes LGBT.

Une étude de Santé publique France, publiée ce lundi 17 mai, à l’occasion de la Journée internationale de lutte conte les LGBT-phobies, met en lumière les conséquences de ces discriminations sur les personnes LGBT (lesbiennes, gays, bis et trans).

D’après cette enquête, les personnes LGBT sont plus nombreuses à expérimenter des troubles dépressifs (19 %) et des pensées suicidaires (11 %) que la population générale (respectivement 11 % et 4,5 %). La consommation de substances addictives (drogues, alcool) est aussi plus importante dans cette communauté et peut participer à la contamination par transmission sanguine (VIH, hépatite C).

La santé mentale plus fragile des personnes LGBT serait directement liée aux discriminations et violences rencontrées à l’école, dans la famille, au travail et dans les lieux publics. Elles créent des sentiments de rejet, de honte, et poussent les personnes concernées à se renfermer sur elles-mêmes.

Un suivi médical difficile

Les personnes LGBT souffrent aussi de moins bons diagnostics médicaux, liés à la méconnaissance de leur orientation sexuelle ou identité de genre, qui nécessite une attention particulière. Les hommes ayant des relations avec des hommes ont par exemple plus de risques de développer certaines IST (VIH, hépatite A) ou maladies (HPV). Des traitements préventifs existent (PrEP, vaccins) mais ils ne sont souvent pas proposés par les médecins qui ne connaissent pas l’orientation de leurs patients ou les spécificités que celle-ci implique.

Les femmes lesbiennes ou bisexuelles sont également nombreuses à éviter de se rendre chez un gynécologue : 36 % n’ont jamais consulté et 90 % n’ont jamais eu de dépistage de chlamydia. En conséquence, les IST sont quatre fois plus présentes que chez les femmes hétérosexuelles. Là aussi, les personnes se justifient par la crainte du jugement, du rejet, de remarques désobligeantes ou d’agression en parlant de leur orientation sexuelle à leur médecin.

Les personnes trans encore plus touchées

Ces situations sont encore plus dommageables pour les personnes trans : elles sont plus de 85 % à rapporter des discriminations et un tiers à avoir vécu des agressions. Elles sont aussi davantage sujettes à être rejetées ou mal diagnostiquées par le corps médical. Pour pallier cette situation, la communauté LGBT répertorie et s’échange les noms des professionnels de santé bienveillants et compétents, pour s’assurer un accueil et des soins adaptés.

Alors qu’Emmanuel Macron a apporté son soutien aux personnes LGBT en cette Journée internationale de lutte contre les LGBT-phobies, la France maintient sa treizième place au classement ILGA Europe 2021, qui classe les pays européens en fonction des droits LGBT. L’organisation a d’ailleurs alerté sur la stagnation de ces droits sur le continent européen, qui ne fait plus de progrès depuis 2019.

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