Source : TRT-5 CHV
Alors que vous allez chercher votre traitement/vaccin, votre pharmacien vous annonce que celui-ci est indisponible. C’est ce qu’on appelle une rupture de stock. Vous êtes inquiet ? en colère ? Vous avez raison de l’être.
Le TRT-5 CHV vous invite à écrire dès maintenant au Ministre des Solidarités et de la Santé en faisant un copier-coller du texte ci-dessous : https://solidarites-sante.gouv.fr/…/arti…/ecrire-au-ministre
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Monsieur le Ministre,
La constitution de stocks de sécurité, destinés à prévenir les ruptures de médicaments, demande de longue de date des associations de patients, a fait l’objet d’un article dans la Loi de Financement de la Sécurité Sociale votée en décembre 2019. Près d’1 an plus tard, le décret obligeant les industriels à constituer ces stocks de sécurité n’est toujours pas publié et le gouvernement propose une version du texte vidée de son sens.
La proposition initiale de 4 mois de stocks est réduite à 1 à 2 mois selon les classes de médicament. La disposition initiale visait à rentrer dans une logique de prévention des pénuries, de limiter les pertes de chances, les interruptions de traitements et les effets indésirables causés par des changements de traitements en urgence. Les dispositions retenues aujourd’hui après arbitrage gouvernemental sont inapplicables et inefficaces dans la lutte contre les pénuries de médicaments.
Comment expliquer que ce qui pouvait être considéré comme du bon sens avant la crise COVID soit remis en cause aujourd’hui ? Réduction de 300 millions d’euros sur l’effort demandé à l’industrie pharmaceutique dans le plan de Finances, renégociation de l’accès à l’innovation, soutien aux relocalisations avec des garanties qui restent à définir, négociations autour de l’accès à un vaccin anti-COVID-19 : alors que se multiplient les annonces de mesures en faveur de l’industrie, comment interpréter un tel revirement au mépris de l’intérêt général si ce n’est comme une nouvelle concession à l’industrie pharmaceutique ?
Dans le contexte actuel, où les questions de santé et de sécurité sanitaire sont au cœur des préoccupations de tous, ce choix envoie un signal d’alerte pour la santé des français. Nous, usagers du système de santé, exigeons qu’une obligation de constitution de stocks de sécurité équivalent à 4 mois de couverture des besoins pour les médicaments d’intérêt thérapeutique majeur soit introduite dans le décret.
Cordialement,