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Combien de femmes enceintes échappent au dépistage prénatal du VIH ?

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source : univadis 

Messages principaux

  • En France, 1% des femmes échapperaient au dépistage prénatal du VIH.

  • Celles qui sont considérées à moindre risque ou pour lesquelles la prise en charge est partagée entre plusieurs professionnels de santé sont celles qui sont le plus à risque de ne pas en bénéficier.

Les professionnels de santé doivent systématiquement proposer aux femmes un test de dépistage du VIH au cours du premier trimestre de grossesse et au moins un autre test avant le début du troisième trimestre chez celles présentant un haut risque d’infection. L’Enquête Nationale Périnatale 2010 a montré notamment que 8,0% des femmes avaient déclaré ne pas en avoir bénéficié parce que le professionnel de santé ne le leur avait pas proposé, 4,5% parce qu’elles avaient eu un test négatif peu de temps avant la grossesse et 1,0% avaient avoir refusé le dépistage. La réactualisation des données permet de disposer d’une photographie plus contemporaine du dépistage prénatal du VIH en France.

Dépistage prénatal  : un taux de séropositivité de 0,15%

Cette enquête a pris place dans toutes les maternités françaises et visait à inclure durant une semaine toutes les naissances ayant eu lieu à partir de la 22 e semaine de grossesse ( ≥500 g) , soit 14.142 enfants nés de 13.894 femmes, avec un questionnaire médical disponible pour 95,3% d’entre elles. Leur analyse a montré que 96,8% de ces femmes avaient été dépistées pour le VIH, tandis que 1,0% d’entre elles ne l’avaient pas été (informations manquantes pour 2,2%). Le test a permis d’identifier une séropositivité chez 19 femmes, soit 0,15% de celles ayant bénéficié du dépistage.

Si ces chiffres illustrent l’efficacité du dispositif français, ils permettent aussi d’apporter des repères afin de l’améliorer : ainsi, l’analyse multivariée montre que le fait d’être pacsée, d’avoir un niveau d’éducation intermédiaire (1-2 années post-bac) ou être multipare était associé à de moindres chances de participation, sans doute parce que les professionnels de santé étaient moins vigilants envers ces populations jugées à risque moindre. Par ailleurs, ce risque était aussi plus élevé chez les femmes qui étaient suivies par plusieurs professionnels de santé ou par un médecin généraliste durant les premiers mois de grossesse, suggérant une perte d’information au cours de la prise en charge. Enfin, celles qui avaient eu des soins prénataux inadéquats et qui travaillaient à temps partiels avaient également moins de chance de bénéficier d’un tel dépistage. 

Il est important que les femmes pour lesquelles le risque semble faible fassent l’objet d’une vigilance visant à ce qu’elles n’échappent pas au dispositif français de dépistage.

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