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Les chiffres du VIH/sida en Belgique – situation au 31/12/2018

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source : preventionsida.org

MOINS DE DIAGNOSTICS DE VIH MAIS LE VIH TOUCHE UN PUBLIC PLUS DIVERS

L’utilisation de la PrEP donne un boost à la prévention du VIH

En 2018, le nombre de nouveaux diagnostics de VIH a baissé de 2% par rapport à 2017. Sciensano, l’institut belge de la santé, a enregistré 882 diagnostiques de VIH en 2018, ce qui correspond à une moyenne de 2,4 nouveaux diagnostics par jour. Ces chiffres donnent à penser que l’utilisation de la Prophylaxie pré-exposition ou PrEP (c’est-à-dire le traitement préventif des personnes n’ayant pas de VIH mais qui courent un risque élevé de contamination) contribue d’une manière positive à la prévention du VIH et à la baisse du nombre de cas. Alors que le nombre de diagnostics baisse dans les groupes traditionnellement touchés, apparaissent d’autres groupes dont les programmes de prévention doivent tenir compte.

Le nombre de diagnostics de VIH continue de baisser

Selon Sciensano, en 2018, le nombre de nouveaux diagnostics de VIH a continué de baisser pour la 5e année consécutive, même si le nombre total de nouveaux diagnostics reste élevé. La Plateforme Prévention Sida réagit positivement mais prudemment aux chiffres et réfléchit également à l’avenir. La prévention combinée est de toute manière la solution. Cette prévention combinée prend plusieurs aspects :

  • sensibiliser à l’utilisation du préservatif et de la PrEP ;
  • inciter à se faire dépister rapidement après un risque 
  • traiter immédiatement les personnes ayant le VIH en cas de diagnostic positif (afin que le virus ne puisse plus être transmis).

La combinaison de tous ces éléments fonctionne, comme l’attestent les chiffres.

La Ministre de la Santé publique Maggie De Block: “Le VIH est une affection très grave qui a des conséquences à vie pour le patient. En 2017, j’ai décidé de rembourser l’utilisation préventive des antirétroviraux afin de faire baisser le nombre de nouvelles infections. Et cela semble fonctionner: de moins en moins de personnes attrapent une infection VIH. Ce sont bien entendu de très bonnes nouvelles mais nous n’avons pas encore atteint notre but. Nous devons continuer à investir dans la prévention et dans les traitements afin de faire encore reculer la maladie. »

« Si nous devons nous réjouir de la diminution manifeste du nombre de nouveaux diagnostics de VIH, il est également de notre devoir de continuer à sensibiliser le plus grand nombre aux risques encourus, avec une attention toute particulière pour les publics les plus exposés. Ce travail de prévention doit se poursuivre dans le cadre d’un prochain Plan national VIH ambitieux que j’appelle de mes vœux », ajoute Barbara Trachte, ministre bruxelloise en charge de la Promotion de la Santé à la COCOF.

Christie Morreale, ministre wallonne de la Santé ajoute : « Les derniers chiffres de diagnostic du VIH sont encourageants car ils indiquent une nouvelle diminution du nombre de cas détectés par jour en Belgique. Ces résultats sont le fruit du travail mené par l’ensemble des opérateurs de terrain soutenu par les pouvoirs publics. Ceci étant, nous devons maintenir le cap pour, à terme, endiguer cette maladie qui frappe encore trop aujourd’hui. En Wallonie, l’action se poursuit. Cette année, près d’1.500.000 euros ont été dégagés pour lutter contre le VIH et soutenir les personnes atteintes de ce virus. Il est par ailleurs important de continuer à articuler les multiples actions de préventionavec les projets de sensibilisation, à travers l’EVRAS notamment. Enfin, le plan national VIH initié par Laurette Onkelinx et qui arrive à son terme cette année, doit être reconduit avec des ambitions actualisées. A cet égard, le Plan Promotion et Prévention Santé en Wallonie Horizon 2030 définit déjà les objectifs de notre région en la matière ».

L’utilisation de la PrEP est une valeur ajoutée dans la prévention du VIH

La PrEP, la pilule de prévention du VIH, complète l’offre de prévention en Belgique. “La PrEP contribue à la réduction du nombre de diagnostics en renforçant l’effet des autres moyens de prévention du VIH. L’utilisation du préservatif, des testsréguliers, un traitement précoce après diagnostic pour tous les patients infectés et des campagnes ciblées restent de la plus grande importance. La diminution du nombre de diagnostics chez les hommes belges ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes est le résultat d’efforts consentis depuis des années en matière de prévention combinée et la PrEP représente un boost supplémentaire pour cette prévention », complète André Sasse, Scientifique chez Sciensano.

Entre le 1er juin 2017 et le 31 décembre 2018, 2.412 personnes ont commencé pour la première fois un traitement PrEP. Quelque 100 nouvelles personnes commençant ce traitement sont venues s’ajouter chaque mois. 99% étaient des hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes.

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