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Des cellules modifiées résistantes au VIH

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Des chercheurs américains ont trouvé le moyen d’attacher des anticorps contre le VIH à des cellules immunitaires, créant par le fait même une population de cellules résistantes au virus.

Un texte d’Alain Labelle

Pour le moment, les expériences du Pr Richard Lerner et de ses collègues du Scripps Research Institute ont été menées en laboratoire, mais elles montrent que ces cellules résistantes peuvent rapidement remplacer les cellules infectées, et potentiellement guérir une personne porteuse du VIH.

« La protection serait à long terme », explique Jia Xie, l’un des auteurs de l’étude dont les résultats sont publiés dans le journal Proceedings of the National Academy of Sciences.

Les chercheurs se sont associés avec un centre de thérapie génique (City of Hope’s Center) pour évaluer l’efficacité et la sécurité de la nouvelle thérapie avant de commencer des tests sur les humains, comme l’exigent les lois fédérales américaines.

La nouvelle technique offrirait un avantage important par rapport aux thérapies actuelles qui font en sorte que des anticorps flottent librement dans le sang à une concentration relativement faible. Au lieu de cela, les anticorps s’accrocheraient à la surface des cellules, empêcheraient le VIH d’accéder à un récepteur cellulaire central et arrêteraient la propagation de l’infection.

Jia Xie parle d’un « effet de voisinage ». Selon lui, un anticorps fixé est plus efficace que de nombreux anticorps flottant à travers le courant sanguin. « Vous n’avez pas besoin d’avoir autant de molécules sur une cellule pour être efficace », explique-t-il.

Pour infecter une personne, toutes les souches du VIH doivent se lier avec un récepteur de surface cellulaire appelé CD4. Dans ses travaux, l’équipe américaine a testé des anticorps qui pourraient protéger ce récepteur sur les cellules immunitaires normalement détruites par le VIH.

Les chercheurs ont ainsi obtenu une population résistante au VIH : les anticorps ont reconnu le site de liaison CD4, empêchant le VIH d’accéder au récepteur et par le fait même d’infecter la cellule.

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