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PrEP, déterminants de santé et dépistage au menu de la SFLS
Source: seronet.info
Pour cette première journée, le 18e congrès de la SFLS (Société française de lutte contre le sida) avait - outre des présentations en plénières consacrées à "Vers Paris sans sida", aux indicateurs épidémiologiques territoriaux, aux enjeux de coordination territoriale pour un territoire sans sida – organisé des sessions parallèles avec expert-e-s sur certains sujets, dont la PrEP, les déterminants sociaux de santé, l'offre de dépistage et les enjeux de l'insularité dans la lutte contre le VIH.
Des militant-e-s de AIDES ont assisté à ces sessions. Compte-rendus, infos clefs et impressions.Comment mieux faire dans le déploiement de la PrEP ?
Heureusement, il existe aussi des leviers. Lors de cette session, il est évoqué le renforcement de la mobilisation communautaire. Cela pourrait passer par le fait de multiplier les témoignages et les visages de la PrEP, montrer la diversité des personnes utilisatrices pour sortir de l'image d'un outil pour les seuls gays. Autre levier évoqué, la poursuite de la recherche sur les schémas de prise, les modes d’administration et la diversification des antirétroviraux utilisés. Autre piste : développer les consultations avancées, les actions hors les murs, les délégations de taches pour favoriser l’accès à la PrEP. L’absence actuelle de ces facteurs, systèmes et moyens entraîne de nombreuses occasions manquées de mise sous PrEP. Une étude menée par Hornet, application géo localisée pour les HSH, montre que parmi ses utilisateurs français seulement 12 % utilisent la PrEP en 2017. Ceci montre que des marges de progrès sont possibles auprès de la communauté HSH. Le déploiement de la PrEP auprès des femmes est encore plus difficile. Contrairement aux idées reçues, les études montrent pourtant que quand l’observance et l’adhésion sont bonnes, la PrEP est efficace chez les personnes qui ne sont pas HSH. Les femmes sont pourtant sous représentées parmi les personnes sous PrEP y compris chez celles qui sont les plus exposées. Les professionnels de santé et les acteurs associatifs ont souligné que pour les femmes migrantes du fait de leur parcours de vie (clandestinité, précarité, problèmes de logement, accès aux droits), la PrEP et plus globalement la prévention ne faisaient pas partie de leurs priorités. Les travailleuses du sexe, quant à elles, se montrent intéressées par cet outil de prévention car elles sont régulièrement confrontées à des ruptures de préservatifs. Des actions menées en Guyane et à Montreuil soulignent que cette population clé peut s’emparer de cet outil de prévention. Toutefois, un effort de communication auprès de toutes les femmes devrait être mené car le discours actuel sur la PrEP ne leur est pas adapté. En conclusion, l’ensemble des acteurs de prévention s’accordent à dire que des moyens financiers spécifiques sont nécessaires pour promouvoir la PrEP auprès de tous les groupes très fortement exposés au risque d'infection.
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