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Brèves
Une alimentation insuffisante serait liée à l’inflammation chez les femmes séropositives
Mise à jour :
Source: Nouvelles Catie
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Le VIH est associé à de l’inflammation, laquelle est susceptible d’entraîner une détérioration graduelle des systèmes organiques
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Une nouvelle étude a établi un lien entre l’inflammation et l’insécurité alimentaire chez les femmes vivant avec le VIH
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L’étude a observé ce lien même en présence d’un traitement du VIH efficace
Insécurité alimentaire
Au cours de la dernière décennie, des chercheurs canadiens et américains ont étudié la question de l’insécurité alimentaire, qu’ils définissent comme suit :- « disponibilité limitée ou incertaine d’aliments sûrs et adéquats sur le plan nutritionnel »
- « incapacité d’acquérir des aliments de façons socialement acceptables »
Détails de l’étude
Une équipe de chercheurs a évalué les données tirées d’une étude en cours appelée étude WIHS (pour Women’s Interagency HIV Study; prononcé comme le mot anglais « wise »). L’étude WIHS, qui a débuté il y a 25 ans, recueille des renseignements détaillés, entre autres sur la santé et les comportements, auprès de femmes courant un risque élevé de contracter une infection par le VIH ainsi que de femmes séropositives. Récemment, l’étude WIHS a commencé à recueillir des données sur la sécurité alimentaire auprès d’un sous-groupe de participantes. La présente analyse de l’étude WIHS est axée sur les données recueillies auprès de 421 femmes séropositives à un point d’évaluation précis en 2015. Le profil moyen de ces femmes au moment de leur admission à la sous-étude était le suivant :- âge – 47 ans
- près de 80 % des femmes admises avaient une charge virale indétectable (dans cette sous-étude, cela correspondait à une charge virale inférieure à 20 copies/mL)
- 70 % des femmes avaient un compte de CD4+ de 500 cellules/mm3 ou plus
- 31 % des femmes étaient des fumeuses
- 4 % des femmes avaient récemment fait usage de drogues de la rue
- 52 % des femmes gagnaient 12 000 $ américains par année ou moins
- indice de masse corporelle (IMC; une évaluation relative de l’embonpoint ou de la minceur) – 31, évoquant une obésité. De plus, les chercheurs ont noté que de nombreuses femmes participant à cette étude avaient des IMC plus élevés, ce qui porte à croire à des degrés divers d’obésité.
- IL-6 (interleukine 6)
- TNFR1 (récepteur 1 du facteur de nécrose tumorale)
- cancer
- maladies auto-immunes
- infection par le virus de l’hépatite B
- infection par le virus de l’hépatite C
Résultats
Dans l’ensemble, une fois que les chercheurs ont ajusté les résultats pour tenir compte des facteurs pouvant avoir influé sur l’inflammation (comme le tabagisme, une charge virale détectable, un IMC élevé), ils ont noté que les femmes qui avaient été aux prises avec une insécurité alimentaire étaient plus susceptibles de présenter des niveaux élevés d’inflammation. En moyenne, elles présentaient des niveaux plus élevés d’IL-6 et de TNFR1 (23 % et 13 % plus élevés, respectivement), comparativement aux femmes qui n’avaient pas connu d’insécurité alimentaire. Ni la charge virale ni le compte de CD4+ n’influaient sur le niveau plus élevé d’inflammation lié à l’insécurité alimentaire.Par quel mécanisme l’insécurité alimentaire aggraverait-elle l’inflammation?
Les chercheurs soupçonnent que c’est le stress occasionné par l’insécurité alimentaire qui ferait augmenter l’inflammation chez les femmes séropositives. Cela dit, ce rôle potentiel du stress devra faire l’objet d’études.Point à retenir
La présente étude était fondée sur la collecte de données à un point précis dans le temps. Ce genre d’étude transversale représente une bonne première étape dans l’exploration d’une question. Néanmoins, des études suivant un plan statistique plus robuste sont requises afin d’élucider le lien entre l’insécurité alimentaire et des niveaux plus élevés d’inflammation, et ces études coûteront cher. Les études futures pourraient explorer les questions suivantes :- les répercussions de l’insécurité alimentaire chez les hommes séropositifs
- l’effet sur l’inflammation et sur l’état de santé général de l’apport en aliments sains à des personnes séropositives aux prises avec l’insécurité alimentaire
Ressources
Une étude canadienne découvre un lien entre l'insécurité alimentaire, la charge virale détectable et la perte de CD4+ – Nouvelles CATIE Une étude canadienne examine pourquoi certaines femmes ne restent pas dans la cascade des soins du VIH – Nouvelles CATIE Comparaison des tendances de consommation de substances parmi les femmes du Canada – Nouvelles CATIE Certains Canadiens dépensent moins en nourriture et en chauffage à cause des coûts des médicaments de prescription – Nouvelles CATIE Explorer le VIH et l’inflammation – TraitementActualités 223—Sean R. Hosein
RÉFÉRENCES :
- Leddy AM, Roque A, Sheira LA, et al. Food insecurity is associated with inflammation among women living with HIV. Journal of Infectious Diseases. 2019 Feb 9;219(3):429-436.
- Aibibula W, Cox J, Hamelin AM, et al. Food insecurity may lead to incomplete HIV viral suppression and less immune reconstitution among HIV/hepatitis C virus-coinfected people. HIV Medicine. 2018 Feb;19(2):123-131.