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VIH : les coupes dans les aides au développement entraînent un recul de l'accès aux soins sans précédent, il faut y remédier d'urgence

Mise à jour :

Depuis son retour à la Maison Blanche, Donald Trump désengage les États-Unis de la lutte contre le sida sur le plan international. C’est un séisme inattendu dont les conséquences sont d’ores et déjà dramatiques. La veille de la Marche des Fiertés parisienne, dans une tribune publiée dans les colonnes de Libération, le 27 juin, Camille Spire, présidente de AIDES, et Vincent Leclercq, directeur général de Coalition PLUS, ont appelé à une mobilisation contre les coupes budgétaires infligées à la solidarité internationale qui menacent la lutte contre le VIH, le financement de la santé mondiale, et par voie de conséquence la vie de millions de personnes. L’Actu vue par Remaides publie leur texte.

Source : AIDES Remaides 

« Alors que se clôture le mois des fiertés, les communautés les plus touchées par le VIH dans le monde risquent de vivre un recul sans précédent dans leur accès aux soins et aux droits. Un recul qui pourrait nous replonger dans les heures sombres des premières décennies de l’épidémie de VIH quand les gens mouraient faute de traitement.
Les coupes budgétaires infligées à la solidarité internationale ont entériné ce que les mouvements réactionnaires n’étaient pas encore parvenus à instaurer. Le Royaume-Uni, le Canada, la France réduisent depuis plusieurs années leur aide publique au développement, et nous laissent entendre que leurs priorités sont ailleurs. La France a ainsi opéré cette année une coupe inédite de 40 % de son aide bilatérale, coupe la plus sévère en proportion de l’ensemble des postes de l’Etat. A cette situation s’ajoutent les conséquences désastreuses du retour au pouvoir de Donald Trump, qui a immédiatement gelé une grande partie de l’aide étrangère américaine. Cette décision a brutalement compromis près de 80 % des programmes de lutte contre le VIH dans le monde et plongé les systèmes de santé des pays à revenu faible et moyen dans de très grandes difficultés. Et pour les personnes concernées, la situation est dramatique : sans action politique, l’Onusida a averti que 6,3 millions de personnes supplémentaires mourraient au cours des quatre prochaines années.

La solidarité internationale dans la lutte contre le VIH n’est pas une question de charité. La réponse au VIH a été portée par le Conseil de sécurité de l’ONU dès 2000, et dans un monde en tensions géopolitiques, ce n’est pas un enjeu secondaire. Il s’agissait alors d’une réponse construite autour d’enjeux de sécurité : sécurité sanitaire, sécurité des populations, sécurité des armées en opérations extérieures. La création du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme en 2002, avec le soutien de la France, devait permettre de compenser le retard dans la mise sous traitement des millions de personnes vivant avec le VIH.

Aucun effort sérieux d’éradication de la maladie n’est possible sans les communautés
Ces efforts ont permis à ce jour de sauver 65 millions de vies, et permettent aux Etats qui y contribuent un retour sur investissement de 19 dollars par dollar investi. À l’initiative de la France, la création d’Unitaid en 2006 a également permis d’obtenir de meilleurs prix pour les médicaments par des achats groupés, et donc d’en favoriser l’accès.

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