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En cette période compliquée et inédite de crise sanitaire dû à l’épidémie de Covid-19, ACTIONS TRAITEMENTS se mobilise pour poursuivre sa mission : informer, soutenir, accompagner et défendre les droits des personnes vivant avec le VIH et/ou une hépatite virale.

Depuis le début de la période de confinement, nous maintenons la plupart de nos activités. Cela concerne notamment nos programmes d’accompagnement dont certains ont été adaptés pour les rendre accessibles à distance.

Découvrez le détail de nos activités (dé)confinées et à distance ci-dessous. N’hésitez pas à partager l’information et à en parler aux personnes concernées autour de vous.

Une information fiable, actuelle et claire

Dans ces temps propices à la désinformation et aux rumeurs, retrouvez tous les jours dans nos actualités quotidiennes de l’information fiable, actuelle et claire. Pour cela, plusieurs possibilités :

  • Retrouvez-nous sur la page « Actualités » de notre site Internet : recherche, épidémiologie, témoignages, traitements, prise en charge, etc.
  • Vous pouvez vous inscrire à notre liste d’actualités en indiquant votre mail dans la case « Suivre la liste d’actualités » tout en bas de la page d’accueil de notre site internet.
  • Retrouvez-nous également sur les réseaux sociaux : Facebook , Twitter , Instagram  et YouTube  pour les vidéos d’experts ou les vidéos pédagogiques.
Un groupe Facebook spécial est également à votre disposition : « Accompagnement (by Actions Traitements) ».
Ce groupe fermé est accessible uniquement à celles et ceux qui en font la demande, et sont validés par nos soins. Il est modéré par notre équipe accompagnement et ETP afin d’éviter tout mésusage ou débordement. Pour vous inscrire, envoyez un message à Actions Traitements directement sur notre page Facebook.

Parce que confinement ne doit pas être synonyme d’isolement :

Une question ?
Liée au coronavirus, au confinement ou bien au VIH et aux hépatites sans lien avec la situation actuelle ? Appelez-nous ! La ligne d’écoute d’Actions Traitements reste ouverte du lundi au vendredi de 15h à 18h au 01 43 67 00 00. Vous pouvez également poser vos questions par mail sur ecoute@actions-traitements.org ou bien par message privé sur Facebook , Twitter  et Instagram

Envie d’échanger ?
Avec d’autres personnes concernées, en participant à des groupes de paroles et ateliers par téléphone ou internet ? Actions Traitements propose des temps collectifs 2 à 3 fois par semaine : questions-réponses sur le confinement ou le COVID-19, groupes de parole sur le vécu au quotidien, ateliers créatifs, pratique de la méditation, etc.
Contactez-nous par mail à atelier@actions-traitements.org (en nous laissant vos coordonnées) ou bien par téléphone au 06 51 62 16 20

Besoin de discuter ?
Vous vous sentez submergé par la situation ? Appelez-nous au 06 51 62 16 20. Un membre de l’équipe accompagnement sera à votre écoute.

IMPORTANT :
La plateforme de commande a repris (depuis le 12 mai) son mode de fonctionnement habituel : elle est TOUJOURS disponible en ligne et il est TOUJOURS possible de demander l’envoi de nos outils ; ceux-ci ne vous seront envoyés gratuitement dans un délai de 10 à 15 jours.

En espérant avoir très vite de vos nouvelles, prenez soin de vous !

Source : Outre Mer 360

Rejoignant trois autres structures déjà existantes à Cayenne et Matouri, une nouvelle permanence d’accès aux soins a ouvert ses portes au mois de février à Macouria, dans le quartier de Soula. Ces structures permettent une meilleure proximité pour l’accès aux soins, à destination des personnes en situation de difficulté ou de précarité.

Mis en place par le Centre Hospitalier de Cayenne, cette antenne d’accès au soin est composée de médiateurs, d’infirmiers et de médecins, a déjà accueilli plus de 140 personnes dans son optique de fournir un accès au soin facilité pour tous. Qu’il s’agisse de problématiques de rupture de droits sociaux, de mobilité, la grande majorité des personnes reçues sont en situation de grande précarité. La mise en place de ces centres permet d’apporter une aide au niveau individuel, mais aussi collectif, en agissant en prévention avant des cas d’hospitalisation ou de maladies aggravées, telles que diabète, hypertension, ou même des pathologies infectieuses comme la tuberculose.

Pour Claire Boceno, docteur qui officie au centre:  « On a un public quasi-exclusivement constitué de gens qui n’ont pas de droits de sécurité sociale ouvert ou qui sont en rupture de droits sécurité sociale. Il y a deux objectifs, le premier c’est l’accès au soin aux personnes qui en ont besoin, pour éviter qu’il s’aggrave, que leur pathologie chronique s’aggrave, pour éviter qu’ils soient hospitalisés et qu’ils passent aux urgences (…) C’est aussi éviter l’aggravation de pathologies infectieuses et contagieuses, la tuberculose par exemple, pouvoir traiter des gens qui n’auraient pas de droits ouverts mais qui auraient des maladies contagieuses et qui pourraient poser problème au niveau de la communauté dans laquelle ils vivent ».

Mais au-delà du simple accès au soin, le travail en coordination avec les médiateurs de santé permet aussi à ces personnes de bénéficier d’un suivi pendant 6 mois, aboutissant quand cela est possible à l’ouverture de leurs droits, mais aussi d’un accompagnement vers une autonomie leur permettant ensuite de se diriger vers les structures de soin classiques, en adéquation avec leurs droits sociaux.

 

Source : Le Quotidien du Médecin

Alors que les données étaient jusque-là contrastées concernant le VIH en tant que facteur de risque de Covid et de forme grave, une méta-analyse parue dans « Scientific Reports » montre que les personnes vivant avec le VIH sont associées à un risque accru d’infection et de décès liés au Covid par rapport aux personnes séronégatives.

Les chercheurs se sont appuyés sur des données portant sur la période allant du 1er janvier au 12 décembre 2020. Au total, 22 études ont été retenues pour l’analyse, soit 20 982 498 participants en Amérique du Nord, en Afrique, en Europe et en Asie (âge médian de 56 ans et 50 % d’hommes). Ils ont inclus des études portant sur des personnes testées pour le SARS-CoV-2, vivant ou non avec le VIH. « Avec ces 22 études et ce grand nombre de participants, notre méta-analyse a suffisamment de puissance statistique pour voir l’effet du VIH sur la mortalité liée au Covid », précise au « Quotidien » Paddy Ssentongo, premier auteur de l’étude.

Un risque accru de décès de 78 %

Parmi les participants séropositifs, le taux médian de CD4 était de 538 cellules/μL. Plus de 96 % étaient sous traitement antirétroviral, et plus de 80 % présentaient une charge virale inférieure à 50 copies de VIH/mL (suppression virale). Les comorbidités les plus fréquentes chez les patients VIH étaient l’hypertension, le diabète, la bronchopneumopathie chronique obstructive et l’insuffisance rénale chronique.

Par rapport aux personnes séronégatives, les individus vivant avec le VIH présentaient un risque significativement plus élevé d’être infecté par le Covid (risque relatif [RR] = 1,24, soit une augmentation du risque de 24 %) et de mourir du Covid (RR = 1,78, + 78 %). À noter que les données concernant un potentiel effet bénéfique du ténofovir et des inhibiteurs de protéase sur la réduction du risque d’infection et de décès ne sont pas concluantes.

Prioriser les patients VIH pour la vaccination en cas de pénurie

« Les maladies chroniques préexistantes telles que l’hypertension, le diabète et les maladies cardiovasculaires sont fréquentes chez les patients vivants avec le VIH, et comme ces comorbidités jouent un rôle important dans la gravité du Covid, ces patients, même sous traitement antirétroviral, peuvent présenter un système immunitaire affaibli et, par conséquent, présenter un risque accru de Covid et d’effets indésirables associés », soulignent les auteurs.

Et d’ajouter qu’en plus de l’immunosuppression associée au VIH/sida, les personnes vivant avec le VIH sont à risque accru d’anémie, de neutropénie, de thrombocytopénie et d’électrolytes sériques anormaux, qui jouent également un rôle dans l’évolution du Covid. Les auteurs plaident ainsi pour la vaccination prioritaire des patients VIH en cas de pénurie de vaccins.

Le travail des chercheurs ne s’arrête pas là. « À l’avenir, lorsque nous disposerons de plus de données, nous comparerons l’effet de divers traitements antirétroviraux, de la numération des CD4 et des comorbidités préexistantes sur le risque de décès par Covid dans la population VIH, avance Paddy Ssentongo. De plus, nous sommes en train d’étudier le syndrome Covid en post-aigu chez les populations séropositives qui ont survécu à la maladie ».

 

Source : Komitid

Tout ce que les malades et les personnes affectées par le VIH/sida ont obtenu ne leur a pas été donné, il a fallu se battre et arracher une après l’autre des victoires.

En 1981, internet n’existe pas et le téléphone est une grosse boite fixe, grise, à cadran. François Mitterrand est président de la République. L’homosexualité est encore pénalisée en France. Le mur de Berlin sépare toujours les deux blocs capitaliste et communiste.

Le 5 juin 1981, dans le Mortality et Morbidity Weekly Report adressé aux médecins, le Centre de contrôle des maladies étatusien publie une enquête sur cinq cas de pneumocystose carinii diagnostiqués sur des hommes jeunes et en bonne santé de Los Angeles, tous gays. Dans sa note, les rédacteurs du bulletin suggèrent au vu de ces cas qu’il s’agirait d’un « dysfonctionnement du système immunitaire » et d’une « maladie acquise à travers un contact sexuel ».

Les bases sont posées : les quatre lettres SIDA, pour  Syndrome d’Immuno-Déficience Acquise vont devenir l’acronyme de l’épidémie la plus meurtrière de la fin du siècle.

Génération décimée

La suite, on la connaît. Ou on croit la connaître. L’inertie des pouvoirs publics, l’impuissance des soignants, le manque d’intérêt des laboratoires pharmaceutiques… et l’inexorable progression de la maladie. Dans les années 80 et 90, ma génération est décimée. Il ne se passe pas une semaine sans qu’on nous annonce la mort d’un proche. Pour ma part, le diagnostic de séropositivité tombe en 1985.

Mais après 15 ans d’échec, et de décès en masse, en 1996, des traitements puissants permettent aux personnes séropositives (dans les pays développées) de survivre. Aujourd’hui, elles peuvent espérer vivre tout aussi « normalement » que les personnes séronégatives. Et grâce à la PrEP, ces dernières peuvent le rester. La prévention par le traitement, ça marche !

Dans le monde, des millions d’hommes, de femmes, d’enfants sont infectés par le VIH, seulement la moitié reçoit un traitement. On estime qu’en 40 ans, près de 40 millions de personnes sont mortes du sida.

Ne comptez pas sur moi pour être nostalgique d’une époque marquée avant tout par d’immenses injustices et liée à la perte d’ami·es jeunes, mort·es alors qu’ils et elles n’avaient pas 30 ans.

On a souvent écrit que le sida était un révélateur social. Il révèle que ce sont les discriminations qui alimentent l’épidémie : homophobie, transphobie, sexisme, racisme, guerre aux pauvres, néocolonialisme.

Quarante ans après, on le sait maintenant, l’épidémie n’a pas commencé dans la communauté gay californienne. Les recherches les plus pointues montrent qu’il faut examiner les responsabilités de la colonisation. C’est en effet dès les années 1910-1920, dans l’ancien Congo belge que l’on situe les premiers cas de contamination, au sein d’une main-d’œuvre sur-exploitée par les puissances coloniales.

Dès les années 60, la maladie sida, qui ne porte pas encore ce nom, fait des ravages au Zaïre (la RD actuelle). Et lorsqu’en 1985, la future Prix Nobel Françoise Barré-Sinoussi, découvreuse du VIH, se rend en Centrafrique : « « J’y découvre une situation catastrophique sur place, et par ricochet celle de l’Afrique. Je réalise d’autant mieux l’urgence de la lutte ». Pandémie totale, le VIH/sida est au cœur de ce monde globalisé où les inégalités se creusent entre pays riches et pays pauvres.

Quarante ans plus tard, il convient de retenir la leçon politique de cette épidémie. Une chose est sûre : tout ce que les malades et les personnes affectées par le VIH/sida ont obtenu ne leur a pas été donné, il a fallu arracher une après l’autre des victoires.

Convergence des luttes

Ce qu’ont réussi les associations et en particulier Act Up*, c’est à faire converger les luttes.  Qui aurait imaginé que les « gays du Marais » seraient moteur pour accélérer la mise en place d’une médecine ordinaire en prison, là où régnait l’arbitraire ? Même chose avec la politique de réduction des risques. C’est après de très nombreuses actions que les droits des toxicomanes à bénéficier d’un accès aux soins ont été mieux défendus. Droits des malades étrangers, droits des femmes dans l’accès aux droits et à la recherche, droits des pays du Sud face aux puissants lobbys des industries pharmaceutiques. C’est aussi Act Up qui a posé les bases de la mobilisation internationale contre le sida pour l’accès aux traitements. Partie de zéro en 2000, l’aide atteint aujourd’hui plusieurs milliards de dollars par an. Cela reste insuffisant.

Le rapport médecin-patient, l’accès universel aux traitements par la généralisation des médicaments génériques et la fin des brevets, les bases d’une recherche communautaire, tous ces combats ont aussi bénéficié aux autres malades et on le doit en grande partie, et en particulier dans les deux premières décennies de l’épidémie, aux hommes gays, à leurs alliées lesbiennes et à quelques personnalités courageuses (merci Elisabeth Taylor).

Combat sans compromis

Quand le monde politique gardait les yeux, les oreilles et la bouche fermées, une armée de combattant·es s’est levée et malgré les échecs, malgré les morts par milliers, a mené un combat sans compromis.

Un combat qui résonne encore aujourd’hui dans les luttes LGBTI+ contemporaines. « Jamais sans nous » pourrait être le slogan de ces nouvelles formes de lutte des minorités qui réclament leur place à la table.

Cette lutte sans concession doit nous inspirer pour ne pas baisser les bras. En France, les gays, les femmes trans et les femmes racisées payent encore un lourd tribut en terme de contamination.  Pour les minorités sexuelles et de genre, il ne faudrait donc pas non plus se bercer d’illusions sous prétexte qu’on a obtenu l’égalité des droits. Il y a loin entre l’égalité en droits et dans la vie réelle, les luttes féministes sont là pour nous le rappeler au cas où.

Ce que l’on doit aussi à la lutte contre le sida, telle qu’elle a été initiée, structurée et menée par des activistes du Nord et du Sud, c’est une autre façon de militer : ne plus attendre tout des pouvoirs publics, investir la rue pour des actions de guérilla urbaine médiatiques, créer ses propres structures de solidarité, devenir experts, changer les rapports de pouvoir.

Quarante ans après ce 5 juin 1981, l’ONU se félicite que des dizaines de pays ont atteint ou dépassé les objectifs fixés par l’Assemblée générale des Nations unies en 2016. Au moins 40 pays sont en voie de réaliser une réduction de 90 % de la mortalité liée au sida d’ici à l’année 2030, y compris neuf pays situés en Afrique de l’Est et du Sud, selon un rapport de l’Onusida, l’agence spécialisée de l’ONU.

Un monde sans sida est-il possible ? Oui si on admet qu’il faut plus que jamais aider les associations de personnes atteintes et les structures communautaires. La verticalité, ça ne marche pas. Aurais-je la joie de connaître ce jour où l’épidémie sera définitivement vaincue ? Rien n’est moins sûr. Il n’existe toujours pas de vaccin et de traitement curatif.

Source : tetu.com

Que l’on opte pour le protocole de prise en continu ou celui de prise à la demande, l’aide d’une application sur son téléphone peut permettre de mieux suivre son traitement PrEP. Tout en levant l’inquiétude d’oublier une prise de cachets.

C’est l’un des outils les plus prometteurs dans la lutte contre le VIH. La prophylaxie pré-exposition (ou PrEP pour les intimes) est un traitement qui vise à prévenir la transmission du virus. Il destiné aux personnes séronégatives ayant des rapports à risques.

Deux protocoles existent : la prise en continu et la prise à la demande. Dans le premier cas, une simple alarme sur son téléphone peut suffire à ne pas oublier de prendre son cachet quotidien. Dans le deuxième cas, le mode de prise est un peu plus compliqué. Ce qui peut favoriser les oublis. L’aide d’une application mobile est donc la bienvenue.

Quel que soit votre votre mode de prise, plusieurs applications peuvent également vous aider à gérer votre calendrier de test sanguin et de prise de rendez-vous. De bons moyens de se faciliter la vie. Et donc d’améliorer l’efficacité du traitement. A condition de choisir la bonne application. TÊTU a fait le test pour vous.

Beaucoup d’applis, peu d’élues

Sur le store Google Play, nous avons tapé « prep », « prep vih », « prep hiv » et téléchargé toutes les applications relatives à la prophylaxie pré-exposition. Soit 13* au total. Un choix largement suffisant. Mais qui va vite être écrémé.

Un fois retirées les applis d’informations sans aide au suivi, celles de test de connaissances à destination du personnel médical en formation, celles qui ne sont pas disponibles dans une langue que l’on comprend (anglais ou français), et une dernière tout bonnement impossible à ouvrir, le dossier « PrEP » de notre téléphone ne compte plus que… quatre applications.

C’est ce petit groupe que nous allons soumettre à notre test. Nous allons en effet simuler un mode de prise à la demande (potentiellement le plus compliqué à suivre) pour identifier les forces et faiblesses de chaque application.

PrEP TIME : 1/5

Editée par PrEP Squad, cette application se prend les pieds dans le tapis, bien loin du podium. Disponible uniquement en anglais, elle permet seulement de noter ses prises de cachets et de paramétrer des rappels. Des alarmes qui utilisent en réalité la fonction dédiée de votre téléphone. Un fonctionnement peu discret.

Le système de PrEP TIME ne s’applique d’ailleurs qu’à la prise en continu. Cette application  n’est de plus protégée par aucun mot de passe et ne propose aucun service annexe.

Life4me+ : 2,5/5

Malgré son nom, l’application Life4me+ est bel et bien disponible en français. Elle permet de gérer ses rappels de prises, (mais uniquement pour les prises en continu) et d’avoir un calendrier de son observance. Bon point : elle permet également de gérer ses tests pour le VIH, la syphilis, les gonorrhées, chlamydias et hépatites B et C.

Life4me+ demande l’accès à votre géolocalisation, mais cela peut être refusé sans gêner la bonne marche de l’application. Cette fonctionnalité doit permettre de trouver la clinique la plus près de chez vous, une option encore indisponible en France. Petit plus, elle offre des informations sur le VIH, la PrEP et les IST, avec notamment un système d’applications push. Elle n’est pas protégée par un mot de passe. En bref : il existe mieux.

GMT Ma PrEP : 3,5/5

On arrive, avec GMT Ma PrEP, aux bonnes applications disponibles pour bien suivre son traitement PrEP. Non-protégée par un mot de passe, elle a été créée par un français et permet de gérer ses rappels de prises en choisissant une prise en continu ou une prise à la demande. Elle offre aussi un regard sur son nombre de cachets restants et un historique complet de ses prises. Bon point : GMT Ma PrEP permet de voir en un clin d’oeil si l’on est toujours protégé ou non par son traitement.

A l’utilisation, le fait de ne pouvoir inscrire que des rapports sexuels passés (plutôt que de les inscrire en prévision) est peu pratique. Cela va en effet à l’inverse du fonctionnement de la PrEP qui nécessite, dans le protocole à la demande, de prévoir ses prises de cachets entre 24h et 2h avant un rapport. Petit bémol supplémentaire : elle pourrait gagner en clarté. Cette application propose par ailleurs étonnamment l’option d’un protocole « de prise mixte ».

At PrEP : 4,5/5

C’est, de toutes, l’application la plus agréable à utiliser. Quasi-ludique, At PrEP est disponible en français et est protégée par un mot de passe demandé à chaque ouverture (depuis l’icône comme depuis les notifications). Elle permet un suivi en prise continu comme en prise à la demande.

Son compte à rebours avant la prochaine prise de cachets s’avère très pratique. Cette application propose par ailleurs de nombreux services : un calendrier de suivi sous forme de pilulier, des rappels de rendez-vous médicaux et de tests sanguins, un moteur de recherches d’interactions médicamenteuses et des informations médicales. Un raté lui empêche cependant de faire le plein de points : ses alarmes sont souvent doublées, ce qui s’avère agaçant à la longue dans l’indication de ses prises.

Source : ladepeche.fr

 

De nombreux patients sont victimes de stigmatisation et d’un manque de compassion de la part des prestataires de soins. Une nouvelle étude montre que les personnes séropositives sont plus susceptibles de poursuivre leur traitement si le personnel médical qui les suit ne porte pas de jugement et implique le patient dans la prise de décision.

Grâce au développement des traitements antirétroviraux, les personnes séropositives peuvent désormais vivre de nombreuses années avec le virus du sida et avec une charge de virus indétectable, c’est-à-dire qu’elles ne peuvent pas le transmettre à d’autres personnes.

Séropositivité et inquiétudes


Mais la complexité de la maladie et le caractère invasif du traitement peuvent parfois décourager le patient. Sans compter que la peur de la stigmatisation les empêche souvent de commencer ou de poursuivre le traitement, soulignent des chercheurs de l’université Rutgers (New Jersey, Etats-Unis) qui ont réalisé une méta-analyse de 41 études publiées entre 1997 et 2017.

« Aujourd’hui, le VIH est considéré comme une maladie chronique que l’on peut traiter. Cependant, cette étude a révélé que de nombreux patients la perçoivent comme une condamnation à mort », déplore Andrea Norberg, autrice principale et directrice exécutive du Centre François-Xavier Bagnoud de l’École des sciences infirmières de Rutgers, qui fournit des soins aux personnes atteintes du VIH.

Le personnel de santé


L’échantillon étudié comprenait 1.597 adultes vivant avec le VIH ainsi que des détails sur l’accompagnement fourni par différents prestataires de soins (médecins, infirmiers, pharmaciens). Toutes les personnes porteuses du virus étaient âgées de 18 à 65 ans.

L’équipe d’Andrea Norberg a constaté que de nombreux patients étaient victimes de stigmatisation et d’un manque de compassion souvent fondé sur l’ignorance des prestataires de soins primaires au sujet du VIH et des risques de transmission. La mauvaise communication qui en résulte entre les prestataires de soins et les patients se traduit par le fait que de nombreux patients ne cherchent pas à recevoir un traitement.

Bannir le jargon médical

A l’inverse, les chercheurs ont constaté que les patients étaient plus enclins à suivre leur traitement lorsque leurs prestataires de soins primaires faisaient preuve d’empathie, d’écoute et de confiance. Le vocabulaire employé par les professionnels joue également un rôle important dans l’implication du patient, remarque Andrea Norberg.

« Les prestataires de soins devraient utiliser un langage commun, et non un jargon médical, pour éduquer les patients sur le VIH, les médicaments et la façon dont ils peuvent mener une vie saine. Les prestataires peuvent s’inscrire à une formation professionnelle pour améliorer leurs connaissances sur le VIH, utiliser les techniques d’entrevue motivationnelle et chercher des occasions d’apprentissage expérientiel, d’observation et de pratique en travaillant directement avec les patients atteints du VIH », conclut la chercheuse.

Source : pourquoidocteur.fr

En 2018, 770 000 personnes sont mortes du sida dans le monde, soit un tiers de moins qu’en 2010. Malgré tout, la lutte contre le VIH ne progresse pas assez rapidement, alerte l’Onusida ce mardi.

« En finir avec l’épidémie de sida d’ici à 2030 ». Telle est la volonté de l’Onusida, le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida, qui publie ce mardi 16 juillet un rapport annuel assez encourageant mais toutefois très contrasté. En 2018, 770 000 personnes dans le monde sont mortes de maladies liées au VIH contre 800 000 l’année précédente. Depuis 2010, cette mortalité a diminué de 33%. Malgré tout, la lutte contre le sida ne progresse pas assez rapidement et souffre de grande disparités régionales, s’inquiète le programme.

Des données globales

Aujourd’hui, plus de trois séropositifs sur cinq, soit 23,3 millions sur 37,9, suivent des traitements antirétroviraux, qui bloquent la transmission du sida quand ils sont pris correctement. C’est environ dix fois plus qu’au milieu des années 2000 et la plus haute proportion jamais atteinte depuis l’apparition des premiers cas dans les années 1980.

Par ailleurs, environ 82% des femmes enceintes séropositives ont maintenant accès aux médicaments, soit une augmentation de plus de 90% depuis 2010 ayant entraîné une réduction de 41% des nouvelles contaminations chez les enfants. Malgré tout, dans sa globalité, le nombre de nouvelles infections (1,7 millions) a beau avoir diminué de 16% par rapport à 2010, il ne diffère pas de 2017.

Des progrès très importants en Afrique australe et de l’Est

Dans le détail, on observe de fortes disparités aux quatre coins du monde. Globalement, des progrès très importants ont été réalisés en Afrique australe et de l’Est, zone très concernée par la maladie puisque c’est là que vit plus de la moitié de la population mondiale atteinte du sida. C’est donc dans cette région que le nombre de morts du VIH a le plus diminué et que les malades ont pu avoir un meilleur accès aux traitements.

Toutefois, en Europe de l’Est et en Asie Centrale, le nombre de nouvelles infections a augmenté de 29% depuis 2010 tandis que le nombre de morts dus à la maladie croissait de 5%. Pendant cette période, il par ailleurs grimpé de 9% au Moyen-Orient et Afrique du Nord.

Concernant la stigmatisation, des progrès ont été réalisés dans de nombreux pays, note l’Onusida selon qui « les attitudes discriminatoires à l’égard des personnes séropositives restent toutefois très prévalentes ». C’est pourquoi, « il est urgent de s’attaquer aux facteurs structurels qui créent les inégalités ainsi qu’aux obstacles à la prévention et au traitement du VIH, notamment les normes et lois sociales qui portent préjudice aux séropositifs, la stigmatisation, la discrimination et la violence sexiste », note le programme.

L’Onusida voudrait sept milliards de dollars de plus

Ainsi, le combat est encore loin d’être terminé, alerte-t-il, s’inquiétant par ailleurs d’une baisse des financements. Car en 2018, 19 milliards de dollars ont été consacrés à des programmes de lutte contre le sida dans les pays à faible et à moyen revenu. C’est un milliard de moins que l’année précédente et bien moins que ce que recommande l’Onusida pour 2020 (26,2).

« Nous avons besoin de toute urgence d’un encadrement politique renforcé pour mettre fin au sida », insiste Gunilla Carlsson, Directrice exécutive par intérim. Et de conclure : »Il faut effectuer des investissements adéquats et judicieux, et regarder ce qui a fonctionné dans les pays. Nous pouvons éliminer le sida en nous concentrant sur les personnes, et non pas sur les maladies, en élaborant des feuilles de route pour les populations et les régions laissées pour compte et en adoptant une approche fondée sur les droits de l’Homme pour atteindre les personnes les plus touchées par le VIH  ».

source : Jim.fr (abonnés)

Le vaccin contre l’hépatite B, disponible depuis le début des années 1980, a permis de faire reculer l’incidence des infections aiguës et chroniques même si les chiffres restent encore impressionnants avec en 2016, 292 millions de personnes (3,9 % de la population mondiale) infectées par le virus de l’hépatite B (VHB) et près de 900 000 décès.

La durée de la protection après la vaccin (immunisation contre l’antigène de surface de l’hépatite B –AgHBs) n’est pas exactement connue. L’OMS ne recommande pas un rappel chez les enfants et adultes immunocompétents correctement vaccinés.
Une équipe a voulu évaluer l’efficacité du vaccin après 20 à 30 ans. Leur étude a pris place dans 2 pays où l’endémicité du VHB est faible (séroprévalence estimée : 0,60 %-0,68 % en Belgique et 0,60 %-0,76 % au Canada). Ainsi, entre le 11 octobre 2016 et le 1er mai 2017, ont été recrutés 101 patients âgés de 40 à 60 ans ayant reçu trois ou quatre doses consécutives de vaccin anti HBsAg recombinant (Engerix-B, GSK) après l’âge de 18 ans avec un intervalle de 4 à 12 mois entre la dernière injection et la précédente et ayant suivi ce schéma vaccinal 20-30 ans plus tôt.

Une réponse immunitaire détectable dans 90 % des cas

Les auteurs ont dosé le taux d’anticorps anti-HBsAg circulants persistants et évalué la mémoire immunitaire cellulaire HBsAg spécifique en mesurant le taux de lymphocytes B mémoire anti-HBs et l’activité des lymphocytes T CD4+ spécifiques de l’AgHBs (marqueurs d’activation : CD40L, IL2, IFNγ et TNFα).
Puis ils ont refait une vaccination (dose unique d’Engerix-B (20 μg HBsAg recombinant, 500 μg Al(OH)₃)) et réitéré les mêmes analyses 7 et 30 jours après.
La réponse était définie comme une augmentation quadruple des concentrations d’anti-HBsAg 7 ou 30 jours après la revaccination chez des individus précédemment séropositifs ou une concentration d’anti-HBsAg ≥ 10 mIU/mL 7 ou 30 jours après la dose de provocation chez des individus précédemment séronégatifs (anti-HBs indécelables < 6,2 mIU/mL).
Ainsi, 20 à 30 ans après l’administration de trois ou quatre doses du vaccin, 90,1 % des participants avaient une concentration d’anti-HBsAg ≥ 10 mUI/mL et 61,4 % avaient un taux ≥ 100 mUI/mL.

La réponse immunitaire spécifique est stimulable 20 à 30 ans après la vaccination

Sept jours après l’administration d’une nouvelle dose de vaccin, 97,0 % des participants avaient une concentration d’anti-HBs ≥ 10 mUI/mL et 92,1 % avaient une concentration d’anticorps ≥ 100 mUI/mL. Après 30 jours, ces pourcentages sont passés à 100 % et 98,0 %.
Parmi les 10 participants qui avaient des concentrations d’anti-HBsAg < 10 mIU/mL avant la revaccination, tous avaient atteint des concentrations ≥ 10 mIU/mL 30 jours après.
Il y avait peu de cellules B mémoire anti-HBs circulantes avant la revaccination mais leur taux a augmenté considérablement après (16 et 19 fois plus en moyenne). Le taux de cellules B mémoire spécifiques était corrélé aux concentrations d’anticorps anti-HBsAg.
Des lymphocytes T CD4+ spécifiques de HBsAg exprimant une combinaison d’au moins deux marqueurs d’activation ont été détectés 20 à 30 ans après la primovaccination et leur taux a augmenté de façon marquée après avoir refait le vaccin montrant une réactivation de la mémoire immunitaire après stimulation.

Ces résultats indiquent que la réponse immunitaire peut encore être stimulée 20 à 30 ans après la vaccination et suggèrent une mémoire immunitaire soutenue et une protection à long terme 20 à 30 ans après un cycle complet de vaccination primaire par HBsAg chez des adultes immunocompétents.