Source : aidmap
Les délégués ont été avisés que cet objectif était réalisable, mais que le recul des donateurs constituait la plus grande menace aux progrès.
L’objectif 90-90-90 (90% des personnes séropositives diagnostiquées, 90% des personnes diagnostiquées sous traitement anti-VIH et 90% des personnes sous traitement avec une charge virale réprimée) est essentiel pour réaliser l’aspiration de mettre fin au SIDA d’ici à 2030.
Un rapport publié par l’ONUSIDA dimanche a montré que des progrès réels avaient été accomplis vers la réalisation de cet objectif, y compris 17 millions de personnes sous traitement anti-VIH à la fin de 2015; à l’échelle mondiale, plus de la moitié des personnes séropositives sont diagnostiquées, avec 46% des personnes connaissant leur statut sous traitement et une charge virale réprimée chez 38% des personnes sous traitement.
Toutefois, les données ont également révélé des disparités entre les régions du monde, avec l’Europe de l’est, l’Asie centrale et l’Afrique centrale et occidentale, en retard par rapport aux progrès réalisés ailleurs.
Le financement nécessaire pour atteindre l’objectif 90-90-90 culminera à plus de 19 milliards de dollars l’année prochaine, mais chutera ensuite à 18 milliards en 2020. Cependant, l’année dernière, les subventions fournies par les principaux donateurs ont diminué de 600 millions de dollars.
Michel Sidibé, le directeur exécutif de l’ONUSIDA, a dit à aidsmap.com que si les financements continuaient à baisser, il ne sera pas possible d’atteindre ces objectifs. Au lieu de mettre fin au SIDA d’ici à 2030, l’épidémie rebondira et le taux des nouvelles infections recommencera une fois de plus à augmenter.
Sidibé a déclaré que le leadership politique, l’engagement à des campagnes de dépistage, la réduction du coût des médicaments et de nouveaux modèles de prestations des services avaient été la clé des progrès vers l’objectif 90-90-90.
Les orateurs ont détaillé leurs expériences dans le domaine de la prestation des services à chaque étape de la cascade de traitement: le diagnostic, le traitement et la suppression virale.
L’ambassadrice de PEPFAR (Le plan d’urgence du président américain pour la lutte contre le SIDA), Deborah Birx, a mis en garde contre les conséquences d’un échec à atteindre l’objectif 90-90-90, soulignant les risques de recrudescence des nouvelles infections et une épidémie relancée si les transmissions ne sont pas contrôlées.