États généraux des personnes vivant avec le VIH : faire entendre sa « voie » !
C’est un évènement ! Les États généraux des personnes vivant avec le VIH (EGPVVIH), les premiers depuis 20 ans, se sont déroulés du 25 au 27 mai à Paris. Après plus de 40 ans d’épidémie du VIH/sida, les EGPVVIH entendaient être un « espace de dialogue créé par et pour les personnes concernées ». La rédaction de Remaides était sur place et retrace les moments forts. Deuxième épisode.
Dimanche 26 mai, la nuit a été courte pour certains-es. Après une plénière d’ouverture consacrée à la présentation de l’étude « Vieillir avec le VIH », lancé par MoiPatient et ses partenaires (voir nos articles Vieillir avec le VIH : Quels besoins dans les parcours de santé ? et Vieillir avec le VIH : le point de vue des professionnels-les de santé), les ateliers en sous-groupe ont repris de plus belle.
Le programme des EGPVVIH 2024 alternait des plénières (l’ensemble des participants-es réuni-ses), des ateliers dits transversaux au sujet fixe (les participants-es étant répartis-es en dix groupes distincts, mais travaillant en même temps sur un sujet unique ; par exemple : la persistance des discriminations) et des ateliers transversaux travaillant chacun sur une thématique précise : mes traitements ; la vie familiale et les enfants ; allaitement et VIH ; santé mentale ; la précarité économique, etc.
« Pauvre de nous ! »
L’un des ateliers de la matinée était justement consacré à la précarité économique… Dans leurs interventions, les participants-es ont bien montré que ce qui était vécu était bien un ensemble de précarités… dont certaines pouvaient s’enchaîner dans un parcours, voire se superposer. Influaient ainsi la précarité économique (ne pas avoir de ressources ou avoir des ressources insuffisantes), la précarité du logement, des difficultés d’accès aux prêts financiers et aux assurances. À cela s’ajoutaient souvent une méconnaissance des droits et un accompagnement parfois fragile ou complexe à l’accès aux droits. Ce qui a été largement souligné c’est à quel point ces éléments « ont un impact important sur la santé mentale et la qualité de vie des personnes concernées ».
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