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Hausse franchise santé

L’ACTU VUE PAR REMAIDES : « HAUSSE DES FRANCHISES : LA SANTÉ VA COÛTER CHER EN 2024 » !

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Source : AIDES

Hausse des franchises : la santé va coûter cher en 2024 !

L’actualité sociale autour de la santé est marquée ces dernières semaines par des annonces de hausses. Hausse des franchises, des participations, des complémentaires et certainement prochainement des consultations des généralistes. La rédaction de Remaides fait le point. 

Hausse des franchises, des participations, des complémentaires

Dans un communiqué du 26 janvierFrance Assos Santé (FAS) s’alarme d’une hausse du coût de la santé en 2024, conséquence de différentes hausses décidées par le gouvernement ou les mutuelles. FAS critique fortement cette dérive et pointe la responsabilité du gouvernement. « Alors que les associations d’usagers et les professionnels de santé se sont insurgés contre la hausse des franchises médicales et des participations forfaitaires, le gouvernement a décidé de les doubler en 2024. Cette décision intervient sans consultation des représentants des usagers, lesquels seront pourtant directement impactés, et avec un projet de décret déjà rédigé », tacle FAS. Le collectif rappelle que les « participations forfaitaires ont été créées en 2004 » et les « franchises en 2008 », dans un « esprit de responsabilisation citoyenne des usagers, et pour rappeler que la santé n’est pas gratuite – même finalité pour le forfait « urgences » instauré en 2021 ». Ces participations, pour lesquelles un simple décret ou arrêté suffit à faire évoluer le montant, sont des leviers très simples à activer pour trouver des économies, quand bien même mettraient-elles à mal le principe même de la socialisation de la santé choisi comme modèle de protection sociale, où chacun cotise selon ses revenus pour recevoir les soins dont il a besoin, analyse et dénonce France Assos Santé. Le collectif s’indigne notamment « des déclarations qui tendent à faire passer les usagers pour des personnes irresponsables, voire des enfants gâtés qui demandent que tout soit gratuit ». « D’abord, rappelons que les médicaments et les soins sont prescrits : il s’agit d’un acte médical, et non pas d’un loisir pour les usagers. Ce sont les prescripteurs qui peuvent maîtriser leurs prescriptions, pas les usagers ! ».

FAS démonte aussi un autre argument du gouvernement : « la santé est loin d’être gratuite pour les usagers ». « La communication selon laquelle les restes à charge seraient les plus faibles en France cache une réalité bien plus complexe ». Dans son communiqué, en fait d’ailleurs la démonstration. Ainsi, « les restes à charge calculés après remboursement de l’Assurance maladie obligatoire et complémentaire ne tiennent pas compte de la cotisation à ladite complémentaire. Or celle-ci peut représenter des sommes très élevées pour certaines catégories de personnes, en particulier les personnes âgées et celles exclues des contrats collectifs, qui doivent payer intégralement leurs cotisations pour des contrats non négociés, globalement moins protecteurs. Le juste calcul devrait donc prendre en compte ces cotisations dans l’ensemble des pays, notamment avec la hausse des cotisations de cette année, tout en distinguant les différentes catégories de personnes ». Autre élément : « Le reste à charge moyen ne reflète pas la réalité individuelle des personnes, car celui-ci est très inégalitaire en France. Les sujets âgés et les personnes malades et en situation de handicap accusent les restes à charge les plus élevés ». Par ailleurs, « la totalité des restes à charge ne sont pas du tout repérés par les comptes officiels. Il s’agit de l’ensemble des frais pas du tout remboursés, et qui pèsent sur le budget des personnes malades ou en situation de handicap : produits d’hygiène indispensables pour les soins, petit matériel médical, produits dermatologiques, frais de transports non remboursés, parkings payants dans les hôpitaux, frais d’hébergements en cas d’hospitalisation d’un proche, soins de supports, etc. Selon une étude réalisée par FAS, en 2019, portant sur 351 personnes malades, aidantes ou en situation de handicap, ceux-ci s’élèvent en moyenne à 1 000 € par an, qui viennent s’ajouter aux autres restes à charge. Parmi les personnes sondées, 70 % déclaraient avoir déjà renoncé à des soins du fait de ces restes à charge. » Enfin, il est « bon de rappeler que l’Assurance maladie est financée à 37 % par les cotisations sociales et à 55 % par les contributions sociales diverses, impôt et CSG. Concernant le financement global des régimes de base de la Sécurité sociale plus largement, il est constitué à 54,4 % par les entreprises et à 45,6 % par les ménages ». Et FAS d’ironiser : « Bref, on vous rassure : les usagers ont parfaitement conscience que la santé à un coût, et il pèse bien sur leur budget ! ».

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