Source : SERONET
La communauté de la lutte contre le VIH/sida a perdu un de ses héros. Mercredi 12 janvier, la clinique londonienne de santé sexuelle 56 Dean Street (équivalent du 190 à Paris) a annoncé sur son compte Twitter le décès soudain de David Stuart, activiste britannique très impliqué dans la lutte contre le VIH/sida et la réduction des risques liés au chemsex (consommation de drogue en contexte sexuel). « C’est avec une grande tristesse que nous vous annonçons la mort soudaine de notre ami et collègue David Stuart.
David travaillait au 56 Dean Street depuis huit ans en tant que responsable du service Usages de drogues, en particulier sur le sujet du chemsex. Il était pionnier dans son approche et il a consacré tout son temps en tant qu’activiste, plaideur, militant, accompagnateur communautaire, maitre de conférences et chercheur. Il est connu internationalement pour son travail sans relâche avec les communautés gays, bis et queer. Un travail qu’il a accompli avec passion, empathie et gentillesse. Le travail de David avec nos patients a sans doute sauvé de nombreuses vies et sa disparition est immense pour nous tous ». Ouvertement gay, séropositif et ancien consommateur de drogue, David Stuart s’est servi de son expérience personnelle pour aider les autres et améliorer la prise en charge des personnes LGBT+ en santé sexuelle, prévention et suivi du VIH et réduction des risques liés à la consommation de drogue.
En 2017, le média gay français Hornet France l’avait interviewé sur le sujet du chemsex. L’annonce de son décès a généré des centaines de messages sur les réseaux sociaux pour rendre hommage à sa personne et à son travail. « Un militant engagé, pertinent et précurseur… j’ai eu la chance de le rencontrer à Londres… Merci… », a tweeté Camille Spire, présidente de AIDES. David Stuart avait 56 ans.