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Russie: de nouvelles règles pour les travailleurs étrangers inquiètent le monde des affaires

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Source : RFI

À partir de ce mercredi 29 décembre, les étrangers qui arrivent en Russie pour y passer plus de 90 jours devront se faire dépister pour la tuberculose, la syphilis, le Covid-19, le VIH, les stupéfiants. 

À partir de ce mercredi 29 décembre, les étrangers qui arrivent en Russie pour y passer plus de 90 jours doivent se faire dépister pour la tuberculose, la syphilis, le Covid-19, le Sida et les stupéfiants. De nouvelles normes très contraignantes qui ont pour but officiel de renforcer la sécurité sanitaire de la population russe.

Avec le correspondant à MoscouJean-Didier Revoin

À l’heure où la planète vit dans la peur du Covid-19, ces nouvelles règles inquiètent le monde des affaires. « Bouclier sanitaire » : c’est ainsi que les autorités russes appellent la batterie de tests médicaux approfondis auxquels devront se plier les centaines de milliers de travailleurs étrangers actifs dans le pays.

Une perspective peu réjouissante pour Grégory, installé en Russie depuis dix ans: « Ma vie est ici. Tous les entrepreneurs comme moi qui sont installés en Russie vont bien devoir le faire. On n’a pas le choix. Je ne vais pas rentrer, fermer ma boutique et rentrer chez moi. »

En plus des analyses urinaires et sanguines, Grégory fournira donc aux autorités ses empreintes digitales, ainsi qu’une photo biométrique. Des contraintes qui inquiètent le milieu des affaires.

« Il est tout à fait clair que ça signifiera des coûts supplémentaires pour ces travailleurs étrangers », estime Tadzio Schilling, directeur de l’AEB, l’Association of European Businesses à Moscou.

Jusqu’à présent, ces tests étaient pratiqués une fois, lors de la demande de permis de travail ou de séjour et non tous les trois mois, comme l’exige un décret publié en novembre.

« On a développé des relations très constructives avec différents organes gouvernementaux russes, rappelle Tadzio Schilling. Et en l’occurrence, nous avons déjà reçu des signaux d’une sorte de compréhension des inquiétudes et qu’il y a une volonté de trouver une solution. »

En effet, le ministère de la Santé a précisé que ces tests ne seraient pas trimestriels, sans donner plus de détails. De son côté, l’AEB comprend le souci sanitaire des autorités, mais espère atteindre un compromis avant la fin de l’année.

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