Source : Seronet
L’annonce de sa séropositivité est souvent un moment clé pour les personnes vivant avec le VIH dans leur relation aux autres. Quel est l’impact de cette annonce chez les mères séropositives dans leur relation avec leurs enfants ? C’est ce qu’a voulu savoir une étude américaine publiée sur le site aidsmap.
Auto-évaluations
Cette étude menée par la Dre Nada Goodrum et ses collègues de l’Université médicale de Caroline-du-Sud (États-Unis) s’est concentrée sur des mères vivant avec le VIH. Le terme « mère » comprend une majorité de mères biologiques, mais aussi des parents de genre féminin en charge de l’éducation des enfants (comme une grand-mère, par exemple). Les participantes étaient originaires des villes de Los Angeles, San Diego et Atlanta. Les entretiens ont été menés en anglais ou en espagnol. En tout, 148 mères vivant avec le VIH ont été incluses dans l’étude avec 348 enfants (âgés-es entre 6 et 14 ans). Une grande majorité (80 %) était des mères célibataires et près d’un tiers sans emploi. Plus de la moitié des enfants (58 %) étaient afro-américains, un tiers (35 %) était hispanique/latino.
Les mères et leurs enfants devaient participer à trois auto-évaluations, suite à l’annonce de la séropositivité. Les mères devaient évaluer la réaction de leurs enfants (y compris d’éventuels signes d’agressivité), leur style parental et leur niveau de stress. Les enfants devaient évaluer la communication parent-enfant, la qualité de la relation et leur propre ressenti. Les auteurs-rices de l’étude ont comparé les résultats de ces évaluations entre les mères qui avaient fait une annonce complète, partielle ou qui n’avaient pas fait d’annonce. Une annonce complète était définie par le fait de prononcer le mot VIH ou sida. Une annonce partielle correspondant à l’annonce d’une maladie sans la nommer précisément. La première évaluation avait lieu peu après l’annonce (avec un taux de réponse à 100 %), puis trois mois après (95 % de taux de réponse) et enfin quinze mois après (79 % de taux de réponse). L’étude comprenait également des entretiens approfondis avec quelques familles, celles dans lesquelles les enfants avaient eu connaissance du statut sérologique de leur mère, soit 14 mères et 13 enfants.
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