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« Les droits humains, une arme contre l’épidémie de VIH »

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Source : TRANSVERSAL

Poursuivant la présentation des nouveaux guides publiés pas Sidaction, Transversal se penche aujourd’hui sur celui que l’association consacre au droit des personnes vivant avec le VIH (PVVIH). Rappelant que les droits humains sont avant tout « des droits universels et inaliénables reconnus à tout être humain sans discrimination, quel que soit le droit positif en vigueur », ce livret détaille les devoirs des états en termes de respect, de protection et de mise en œuvre des droits PVVIH. Mais pas seulement : Anaïs Saint-Gal, la rédactrice du guide, nous en dit plus. 

Transversal Mag : Pourquoi avoir publié ce guide ?

Anaïs Saint-Gal : Ce livret trouve son origine dans le cadre du programme d’appui Perspectives, financé par Sidaction. Ce programme proposait, en particulier, des formations consacrées au respect des droits humains. Ces dernières, en s’appuyant concrètement sur le droit international public, avaient pour objectif de renforcer les connaissances et les capacités des communautés pour leur permettre de revendiquer leurs propres droits. En ce sens, le programme Perspectives touchant à sa fin, l’idée fut de produire un outil synthétique présentant les obligations des Etats en matière de droits humains et les différentes actions à mener pour les faire respecter.

T. : Que trouve-t-on dans ce guide ?

A.S-G. : Ce que recouvre concrètement les « droits humains » reste souvent flou, ou trop théorique, pour les communautés et les acteurs de la société civile. En premier lieu, il s’agissait donc de faire le point sur les différentes composantes des droits à la santé et à la non-discrimination. En regard, le guide précise ce que les PVVIH peuvent demander à leurs Etats aussi bien au niveau législatif, politique, judiciaire que financier. Cependant, définir ces droits n’aurait que peu de sens si on n’indiquait pas comment les faire valoir. Ceci passe par l’information des individus, évidemment, mais aussi par des actions de plaidoyer ou des actions en justice. Le guide aborde ainsi les mécanismes d’action disponibles, en particulier les mécanismes dit « parajudiciaires ». Ces mécanismes passant au niveau national, régional ou international, par différents comité ou instituts de médiation constituent une alternative à l’action judiciaire : la dernière partie du guide y est entièrement consacrée, expliquant comment y participer.

T. : A quel public s’adresse ces recommandations ?

A.S-G. : Ce guide s’adresse à tout acteur de la société civile souhaitant s’engager pour le respect, la protection et la mise en œuvre des droits humains. Le guide leur propose une panoplie d’outils – non exhaustive – leur permettant de s’impliquer concrètement.

T. : Pourquoi est-il nécessaire de sensibiliser au sujet des droits humains ?

A.S-G. : Trop souvent, les droits humains dans leur ensemble pâtissent d’une image abstraite. Assimilés à des prescriptions morales, ils sont considérés comme théoriques. Or, la morale n’est pas le droit : les droits humains sont juridiquement et légalement imposables à tous. Ils constituent un outil technique, performatif, qui permet de lutter contre l’épidémie à VIH. Pourquoi ? Parce qu’en premier lieu, même si l’on constate que des progrès importants ont été accomplis dans la lutte contre l’épidémie, il reste encore certains verrous à faire sauter : le non-accès au soin et les discriminations en particulier. Ici, les droits humains sont particulièrement pertinents pour envisager de mettre fin un jour à l’épidémie.

Le guide Droits des personnes vivant avec le VIH, obligations des états : s’engager pour leur respect protection, mise en œuvre est, dès aujourd’hui, disponible au téléchargement

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