source : Tetu
Selon une enquête, les personnes porteuses du VIH continuent de subir au quotidien des discriminations. Et les campagnes visant à faire intégrer qu’une personne correctement traitée ne transmet pas le virus n’y font rien.
Le message ne passe visiblement pas. L’association Sida Info Service vient de dévoiler les premiers résultats de sa sixième enquête sur les discriminations à l’égard des personnes vivant avec le VIH, aussi connues sous le nom de sérophobie. Et c’est alarmant.
L’enquête a été menée en ligne, sur le site de l’association mais aussi sur Facebook et Twitter, entre juillet et octobre 2018. La majorité des répondants sont des hommes homosexuels ou bisexuels. Deux tiers (66 %) des personnes interrogées pensent avoir déjà été discriminés parce que séropositifs.
« Indétectable = intransmissible »
Ces discriminations sont le plus souvent subies dans le milieu de santé, pour 60 % des répondants. Les dentistes sont particulièrement cités. Concernant les autres sphères de la vie quotidienne, la discrimination semble être moindre : la moitié des répondants disent avoir déjà été discriminés dans la sphère privée, et un tiers dans le monde professionnel.
Depuis quelques années, les associations de lutte contre le VIH/sida ont lancé des campagnes visant à faire passer le message « indétectable = intransmissible » (ou « I = I« ). C’est-à-dire qu’une personne séropositive correctement traitée et ayant donc une charge indétectable ne peut pas transmettre le virus. Malgré cette communication, l’enquête de Sida Info Service montre que 53,7 % des répondants n’ont pas constaté d’évolution dans les situations de discrimination et de rejet. « Cela montre la nécessité de communiquer à plus large échelle sur l’impossibilité de transmettre le VIH dans cette situation« , conclut l’association.