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AIDS 2018 – L’étude Partner2 entérine le traitement comme prévention chez les gays

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Source: VIH.org

Le second volet de l’étude Partner confirme qu’une charge virale indétectable empêche la transmission au sein de couples masculins sérodifférents, quand le partenaire séropositif est sous ARV depuis plus de 4 ans. L’étude a été publiée dans le Lancet, le 3 mai 2019.

Le but de cette étude selon Alison Rodger (University College London) était de pouvoir proposer aux couples homosexuels masculins le même niveau d’assurance de l’efficacité du traitement comme prévention qu’aux couples hétérosexuels. Dans la première itération de cette étude, le faible nombre de couples homosexuels recrutés ne permettait pas d’affirmer l’effet protecteur du Tasp de manière indéniable dans cette population, mais ces résultats présentés a Amsterdam levent les doutes.

L’étude a enrôlé 972 couples homosexuels sérodifférents, dans 14 pays européens.

783 couples ont été éligibles (relations sans préservatif, pas d’utilisation de Pep ou de Prep par le partenaire séronégatif, charge virale inférieure à 200 copies pendant 12 mois).

Les résultats démontrent qu’en dépit de près de 75 000 actes sexuels sans préservatifs, aucun cas de transmission n’a été observé entre les partenaires. «Avec ce nombre de rapports par an et par couple, si la charge virale des partenaires séropositifs n’avait pas été indétectable, nous aurions dû constater, selon les statistiques, environ 500 contaminations chez les partenaires séronégatifs passifs», a précisé Alison Rodger. Elle a ironisé en présentant ses données: «Il faudrait, pour ces couples, avoir des rapports sexuels pendant 419 ans pour qu’il y ait la possibilité d’une contamination».

15 cas de séroconversion ont été notés.

Mais 11 des personnes ont rapporté des relations sans préservatifs avec un autre partenaire et des tests phylogénétiques ont permis d’affirmer que ces infections n’étaient pas liées au partenaire régulier.

Partner2 permet de faire baisser l’intervalle de confiance à 0,23 pour les HSH . A la fin de Partner1, l’IC supérieur était de 0.84 pour les HSH et 0.46 pour les hétérosexuels. Ce résultat convainc la chercheuse qui a conclu, très applaudie: «Cette étude prouve définitivement que « Indétectable = intransmissible ». Le temps des excuses est terminée. Quand vous êtes sous ARV, vous ne transmettez plus le virus.»

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