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Les opioïdes prescrits augmentent le risque de pneumonie chez les patients infectés ou non par le VIH

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Source: Univadis

Messages principaux

  • Les opioïdes prescrits, en particulier les opioïdes à dose élevée et immunosuppresseurs, sont associés à un risque accru de pneumonie communautaire (PC) chez les personnes infectées ou non par le VIH.

  • Pour limiter le risque, les médecins doivent réduire la prescription d’opioïdes, en particulier les opioïdes immunosuppresseurs, ou prescrire des doses inférieures.

  • Le risque de pneumonie peut être réduit par la vaccination contre la pneumonie et la promotion de l’arrêt du tabac.

Certains opioïdes (y compris la codéine, le fentanyl et la morphine) sont des immunosuppresseurs connus ; toutefois, le lien entre les opioïdes prescrits et les résultats associés au système immunitaire cliniquement pertinents n’a été suffisamment étudié, en particulier chez les personnes infectées par le VIH.

Cette étude cas-témoins à plusieurs critères de classification utilisait les données de patients de l’étude de cohorte observationnelle sur le vieillissement des anciens combattants (Veterans Aging Cohort Study, VACS) du 1er janvier 2000 au 31 décembre 2012. Des patients atteints de PC hospitalisés (n = 4 246) ont été appariés selon un rapport de 1:5 avec des patients témoins non atteints de PC (n = 21 146) en fonction de l’âge, du sexe, de l’origine ethnique, de la durée de l’observation et du statut VIH (98,9 % d’hommes ; âge moyen de 55 ± 10 ans).

L’exposition aux opioïdes prescrits pendant les 12 mois précédant la date de référence était caractérisée par une variable composite basée sur le moment (aucun, passé ou actuel) ; la dose quotidienne équivalente de morphine médiane faible (<20 mg), moyenne (20-50 mg) ou élevée (>50 mg) ; et les propriétés immunosuppressives opioïdes (oui, inconnues ou non).

Les opioïdes prescrits étaient associés de manière indépendante à la PC chez les patients infectés ou non par le VIH. Le risque de PC augmentait avec les doses d’opioïdes supérieures, la durée de prescription et les opioïdes ayant des propriétés immunosuppressives connues. Les personnes infectées par le VIH avaient tendance à être plus susceptibles de présenter une pneumonie, même à des faibles doses d’opioïdes et en particulier avec les opioïdes immunosuppresseurs.

Les opioïdes sur ordonnance peuvent influer sur les défenses de l’organisme contre la pneumonie de différentes façons, y compris en supprimant la toux, en ralentissant la respiration et en inhibant la sécrétion de mucus.

L’étude, publiée dans JAMA Internal Medicine, concorde avec l’hypothèse selon laquelle les opioïdes ont des effets sur le système immunitaire. Les efforts pour limiter l’utilisation des opioïdes prescrits, en particulier chez les patients infectés par le VIH, et freiner l’utilisation des opioïdes à doses élevées et immunosuppresseurs, pourraient contribuer à réduire ce risque.

L’étude souligne aussi la nécessité pour les prescripteurs d’opioïdes d’agir en vue de limiter le risque de pneumonie, en favorisant à la fois la vaccination contre la pneumonie et l’arrêt du tabac.

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