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L’infection à HIV-1 est indépendamment associée à la dysfonction érectile chez les hommes ayant des rapports sexuels avec les hommes à l’ère des thérapies combinées.

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Source: info-vih.com

La santé sexuelle participe à la bonne santé. Des études avaient déjà montré que l’infection par le VIH était associée à des dysfonctions sexuelles.

Cependant, ces études se limitaient à la dysfonction érectile, ne prenaient pas en compte les différents traitements anti-rétroviraux et les co-morbidités. Les auteurs de cette étude se sont donc attachés à évaluer la prévalence de la dysfonction sexuelle chez des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH) de plus de 45 ans : dysfonction érectile, satisfaction quant à sa vie sexuelle, et capacité à avoir du désir.

L’étude a porté sur 399 HSH infectés par HIV (traités à près de 95 % et avec 96,6 % d’entre eux avec une charge virale à moins de 200 copies/ml) et 366 HSH non infectés âgés de plus de 45 ans. Les auteurs ont tenu compte de la présence de co-morbidités telles que HTA, diabète, maladie rénale chronique, BPCO, infarctus du myocarde, ostéoporose, AOMI, AVC et cancers. Ils ont même recherché les symptômes dépressifs et évaluer la fragilité de individus grâce aux critères de Fried.

Les PVVIH étaient plus âgés, plus fréquemment fumeurs, plus fragiles et présentaient plus de co-morbidités que les sujets non infectés. Treize pourcent des PVVIH rapportaient une dysfonction érectile contre 3,4 % des sujets non infectés. De même, l’insatisfaction et une baisse de désir étaient plus fréquentes chez les PVVIH. Après ajustement sur les co-morbidités, la dépression et la fragilité, l’infection par le VIH n’était plus qu’associée à la dysfonction érectile avec un odds ratio à 2,53 (1,23-5,20). Les auteurs ont observé une tendance : la dysfonction érectile pourrait être associée au temps passé à moins de 200 lymphocytes CD4/mm3.

Par ailleurs, l’exposition à l’association lopinavir/ritonavir était indépendamment associée à la dysfonction érectile. Pour les auteurs, la forte prévalence de l’insatisfaction et de la baisse du désir était probablement liée à la très forte prévalence des symptômes dépressifs des PVVIH dans l’étude (22, 2 % des PVVIH contre 15 % des HSH non infectés).

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