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L’hépatite C est associée à certains types de cancers de la tête et du cou

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Sources : Univadis

Le virus de l’hépatite C (VHC) est de toute évidence non seulement lié au cancer du foie et aux lymphomes non-hodgkiniens, mais aussi à certains types de tumeurs de la tête et du cou. Ce sont les conclusions d’une étude menée par des chercheurs américains et publiée dans la revue « Journal of the National Cancer Institute ».

Des chercheurs du Centre de lutte contre le cancer MD Anderson de l’Université du Texas (Houston), ont constaté que bon nombre de leurs patients atteints d’un cancer de la tête et du cou étaient séropositifs pour le VHC et ont donc décidé d’analyser cette association plus en détail. Dans leur étude rétrospective, ils ont utilisé les données de 34 545 patients qui avaient été testés pour le VHC entre 2004 et 2014. Celle-ci a inclus 409 patients atteints d’un cancer de la tête et du cou (164 cas de cancer oropharyngé et 245 cas de cancer non oropharyngé) et 694 contrôles atteints d’un des cancers liés au tabac (poumon, œsophage, vessie).

Dans le groupe contrôle, 6,5 pour cent des participants étaient séropositifs pour le VHC, un pourcentage significativement plus faible par rapport à celui des patients atteints d’un cancer de la tête et du cou. Dans le groupe des tumeurs oropharyngées, 14 pour cent des participants étaient positifs pour les anticorps anti-VHC et dans le groupe non oropharyngé, 20 pour cent étaient positifs. Selon les résultats, les personnes infectées par le virus de l’hépatite C ont une probabilité significativement plus élevée de développer un cancer de la tête et du cou : le risque est 2,4 fois plus élevé pour le cancer de la cavité buccale, presque le double pour le cancer de l’oropharynx et cinq fois plus élevé pour le cancer du larynx.

D’autres études ont montré que bon nombre de participants séropositifs pour le VHC étaient également positifs pour le virus du papillome humain (VPH). Les chercheurs estiment que les deux virus pourraient interagir et ont donc appelé à à mener d’autres études. À l’avenir, les chercheurs prévoient de réaliser un dépistage du VHC chez tous les patients atteints d’un cancer de la tête et du cou et de traiter l’infection en premier lieu, car le virus pourrait avoir des conséquences sur le traitement du cancer.

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